Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 26 novembre 2024 à 10h13
On parle bien là du caractère potentiellement dangereux pour les marins eux-mêmes, qui ne cessent de s'adapter.
Si Charlie Dalin faisait part lundi de sa relative décontraction face aux vitesses affolantes atteintes par son bateau MACIF en tête du Vendée Globe, certains commencent à ressentir un certain mal de mer à une telle allure. A l'image de Yoann Richomme : "Le bateau saute quand même dans tous les sens, ça va très vite et c'est hyper désagréable ! Je n'aime pas trop ce groupe qui bombarde n'importe comment, j'en fais partie mais je trouve qu'on ne va pas pouvoir durer comme ça deux mois ! Peut-être que je prendrai mon rythme à un moment, en tout cas là c'est extrêmement dur !"
Dutreux : "On se dit que ça ne va pas être possible"
Le skipper de Paprec Arkéa, troisième au dernier pointage de mardi 7h, rappelle que la dépression part avec la flotte, ce qui contraint tout ce petit monde à continuer au moins sur cette vitesse durant les deux jours à venir. "J'ai du mal à saisir l'intensité des éléments, ce n'est pas évident !" Richomme met peut-être un peu plus de temps à s'acclimater, ce qui ne se ressent pas sur son classement.
Benjamin Dutreux (Guyot Environnement - Water Family), lui, semble plus proche des sensations de Dalin : "Niveau vie à bord, c'est sûr que ce n'est pas toujours simple, surtout au début quand ça commence à accélérer, on se dit que ça ne va pas être possible de vivre comme ça pendant plusieurs jours. Et au final, on s'habitue ! J'avais du mal à dormir et à me déplacer dans le bateau, désormais j'y arrive bien, voire très bien. Il fallait le temps !" Pas de quoi oublier le calendrier de la Ligue des champions, maillot du Stade Brestois sur les épaules et message d'encouragement à la clé avant le grand déplacement de mardi soir à Barcelone : "Ici c'est pas Brest ! Mais 100% derrière vous ! Tonnerre de BREST !!"