Aurélien Canot, Media365, publié le lundi 10 juillet 2023 à 12h00
Au moment de vivre une première journée de repos à quelques pas de chez lui, Romain Bardet ne cache pas qu'il a vécu un début de Tour de France difficile. Le Brioudais, aujourd'hui 10eme, espère néanmoins grimper de quelques places au classement et décrocher une victoire d'étape. Désormais son objectif premier.
Aller décrocher sa première victoire d'étape depuis 2017 et se rapprocher le plus possible du Top 5. L'objectif de Romain Bardet sur les deux semaines de Tour de France qui restent est limpide. Au sortir du Puy de Dôme, qu'il avait reconnu et connaissait très bien mais dans lequel il a beaucoup souffert malgré tout - "Honnêtement, je suis arrivé au pied, j'étais déjà assez limite, j'étais très loin des allures que j'espérais pouvoir atteindre dans ce Puy de Dôme et ça a été un long chemin de croix pour rallier l'arrivée" - le leader français de l'équipe DSM, interrogé dimanche au cours de l'émission Stade 2 sur France 3, reconnaît que ce début de Grande Boucle n'a pas été à la hauteur de ses ambitions. "Je voulais me situer dans un groupe d'outsiders, parce que l'on sait que les deux premiers (NDLR : Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar) sont un peu sur une autre planète quand ils sont dans leur meilleur jour. On a du retard par rapport à ce plan de marche-là, mais je garde en tête qu'il reste encore quinze jours de Tour." Il espère donc redresser la barre au plus vite sachant que la prochaine étape passera par ses jours d'entraînement, au lendemain d'une journée de repos qui, elle, a lieu tout près de chez lui.
Bardet : "C'est mieux qu'une journée de repos"
"J'ai vraiment beaucoup de chance. C'est mieux qu'une journée de repos, parce qu'on est vraiment à dix kilomètres de la maison, donc demain (lundi), on va aller se faire un petit tour de vélo, une petite pause café à la maison, donc ça va être vraiment sympa et je vais pouvoir voir la famille", apprécie d'ailleurs Bardet, l'esprit déjà rivé toutefois vers mardi et cette fameuse 10eme étape entre Vulcania et Issoire. "C'est une étape qui me tient vraiment à cœur. Il y a beaucoup de mes routes d'entraînement sur la première partie. La première partie est vraiment difficile, le final un petit peu moins. C'est une des étapes que je me dois de viser si je veux me reporter à l'avant et remonter dans la hiérarchie." D'autant que l'ancien chef de file de l'équipe AG2R-La Mondiale a le sentiment de pouvoir jouer sa carte très vite au sein de ce peloton émoussé par les neuf premiers jours. "J'espère monter en puissance. J'ai un bon niveau physique (...) J'ai bon espoir d'avoir des opportunités, notamment sur la fin de la deuxième semaine quand on va commencer à arriver dans les Alpes. Il y a vraiment trois étapes en fin de semaine prochaine qui s'annoncent difficile. Mais moi, c'est ce que j'affectionne les enchaînements comme ça, on le sait. Ca commence par le Grand Colombier. On fera un bilan dimanche prochain mais j'espère que j'aurai pu me porter à l'avant à ce moment-là, et il y aura bien sûr le col de la Loze en troisième semaine."
Bardet : "Il faudra être malin et fort"
Tout un tas de rendez-vous que le troisième du Tour 2017 avait coché sur son agenda avant même de savoir s'il marcherait ou pas sur ce 110eme Tour. Aujourd'hui 10eme à 3'18" du podium, il sait qu'il n'est "plus du tout une menace directe pour les deux premiers au général" ni "au niveau des deux-trois meilleurs, bien sûr". Son tour devrait donc venir. "Honnêtement, il reste encore beaucoup beaucoup de route, et c'est à moi de me mettre en évidence, parce que la forme est pas mal malgré tout (...) C'est maintenant en provoquant des faits de course que je pourrai vraiment m'exprimer, reprendre du temps et essayer surtout d'aller chercher cette victoire d'étape. Conscient qu'elle ne tombera pas toute seule dans son escarcelle. "Je sais qu'il faudra être malin et fort pour se porter à l'avant".