Mathieu Warnier, Media365 : publié le lundi 09 septembre 2024 à 22h30
Regrettant de n'avoir pas su convaincre Julian Alaphilippe, Jean-René Bernaudeau a assuré que l'effectif de son équipe TotalEnergies va être revue à la hausse pour se mettre en quête de points. Il s'inquiète également que le manque de résultats de ses coureurs lui coûte des invitations.
Le temps est toujours plus compté. A l'issue de la saison 2025, la hiérarchie sur trois ans permettra à l'Union Cycliste Internationale (UCI) d'attribuer les licences World Tour pour la période 2026-2028. Pour cela, il faudra être dans les 18 premiers d'un classement prenant en compte les points inscrits par les 20 meilleurs coureurs de chacune des formations. A l'heure actuelle, l'équipe TotalEnergies pointe au 22eme rang et compte près de 7000 points de retard sur Cofidis, qui pointe à cette fatidique 18eme position. Son patron Jean-René Bernaudeau ne l'a pas caché dans un entretien accordé à Centre Presse, ses coureurs vont devoir « aller chercher ces p... de points ». Pour cela, une vague de recrutement se prépare. « On va annoncer dans quelques jours six recrues, a précisé le patron de l'équipe vendéenne. Il fallait augmenter le nombre de coureurs pour courir plus. » Alors que la formation TotalEnergies compte actuellement 23 coureurs dans son effectif, ce nombre devrait atteindre 26 éléments en 2025.
Bernaudeau : « Les organisateurs feront leur choix »
Et ce malgré le départ annoncé de Dries Van Gestel vers Soudal-Quick Step et les retraites de Julien Simon et Alexis Vuillermoz. Parmi ces recrues, le nom de Julian Alaphilippe n'apparaîtra pas. L'ancien double champion du monde a accepté le défi proposé par la formation suisse Tudor. Toutefois, Jean-René Bernaudeau a confirmé qu'il « y a cru », voyant dans le natif de Saint-Amand-Montrond « un accélérateur pour les invitations ». En effet, la formation vendéenne pointe au cinquième rang parmi les équipes labellisées « ProTeams », soit la deuxième division du cyclisme professionnel. Une position qui pourrait rendre plus difficile la capacité à convaincre les organisateurs de lui accorder des invitations. Assurant que son équipe « est solide » et installée de longue date dans le peloton, Jean-René Bernaudeau concède ne pas avoir toutes les cartes en main. « Le marché est comme il est. Je ne m'occupe pas de ça. Les organisateurs feront leur choix, a-t-il conclu. TotalEnergies fait son travail. Ceux qui nous gouvernent doivent savoir comment notre équipe se positionne. Peut-être que ça serait une alerte pour le cyclisme de demain. »