F1 : Marko à son tour dans l'œil du cyclone chez Red Bull Racing

Mathieu Warnier, Media365 : publié le samedi 09 mars 2024 à 17h10

Alors qu'une enquête a disculpé Christian Horner, accusé de « comportement inapproprié » envers une employée de l'écurie Red Bull Racing, c'est désormais Helmut Marko qui est dans le viseur après que des documents aient été révélés et cela pourrait jouer sur l'avenir de Max Verstappen.

Si tout se passe bien sur la piste, il y a du remue-ménage en coulisses chez Red Bull Racing. Alors que Max Verstappen impose à nouveau sa loi avec une victoire lors du Grand Prix de Bahreïn, la formation autrichienne reste dans une violente zone de turbulences. Accusé d'avoir eu un « comportement inapproprié » vis-à-vis d'une de ses employées, Christian Horner a été la cible d'une enquête diligentée par le groupe autrichien. Cette dernière s'est conclue avec le patron de l'écurie Red Bull Racing blanchi puis son accusatrice suspendue. « Une plainte a été réalisée, elle a été examinée de près et elle a été rejetée, avait laconiquement confié le dirigeant britannique face à la presse. A partir de là, on doit passer à autre chose. » Mais une pièce a été remise dans la machine quand, peu avant la première manche de la saison 2024 de Formule 1, plusieurs personnalités du paddock et des journalistes ont eu accès à des documents présentés comme appartenant au dossier à charge contre Christian Horner mais dont l'authenticité n'a pas été démontrée. Cette affaire dans l'affaire a connu un nouveau rebondissement ce vendredi, quelques minutes après la séance de qualifications du Grand Prix d'Arabie Saoudite, qui a vu Max Verstappen signer la pole position signer la pole position.

Marko : « On veut la paix dans l'équipe »

En effet, selon une source citée par l'AFP, « une enquête interne a été ouverte par la maison mère Red Bull et cible Helmut Marko, qui est suspecté d'être à l'origine des fuites dans la presse dans le cadre de l'affaire Horner ». Ce que l'ancien pilote autrichien n'a pas cherché à nier, jetant le doute sur sa présence en Australie pour la troisième manche de la saison. « La possibilité théorique existe toujours. Je dirais que c'est difficile à juger... disons qu'en fin de compte, je déciderai moi-même de ce que je fais, a déclaré Helmut Marko dans un entretien accordé à la chaîne autrichienne ORF. C'est un dossier très complexe. Encore une fois, on veut la paix dans l'équipe. Ce championnat sera suffisamment difficile avec 24 Grands Prix et on doit se concentrer là-dessus. » Ce nouvel épisode semble confirmer qu'il y a une lutte d'influence entre l'actionnaire majoritaire thaïlandais du groupe Red Bull Chalerm Yoovidhya, favorable au maintien en place de Christian Horner, et les dirigeants de la société qui veulent faire le ménage. Averti des déclarations d'Helmut Marko, Max Verstappen n'est pas resté silencieux.

Verstappen : « C'est très important qu'il reste dans l'équipe »

Le natif d'Hasselt n'a pas manqué de lancer un avertissement très clair. « J'ai toujours dit dans l'équipe, aux gens haut placés, qu'il occupait une part importante dans toutes mes prises de décision et pour mon futur dans l'équipe, donc c'est très important qu'il reste dans l'équipe, a ainsi confié le triple champion du monde en titre. C'est important de rester soudé car je pense que si on perd un tel pilier, ce sera un gros problème pour l'équipe et pour moi donc Helmut doit rester. » Sous contrat avec Red Bull Racing jusqu'en 2028 mais disposant de clauses lui permettant de se libérer de son engagement, le pilote néerlandais pourrait voir dans une mise à l'écart de son mentor un signe de défiance et alimenter un peu plus les rumeurs concernant une possible arrivée chez Mercedes afin d'y remplacer Lewis Hamilton. Et si cela devait arriver, Christian Horner pourrait devoir faire face à un champ de ruines du côté de Milton Keynes puisqu'un départ de Max Verstappen pourrait également convaincre Adrian Newey et d'autres figures influentes de ne pas prolonger une aventure riche de bien des succès lors des deux dernières décennies.

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