Mathieu Warnier, Media365 : publié le lundi 04 décembre 2023 à 22h50
Engagé sur la SaintéLyon aux côtés d'Alexandre Fine, David Gaudu a pris la deuxième place de la course nocturne disputée en relais sur 78 kilomètres entre Loire et Rhône.
Les vacances de David Gaudu sont studieuses. Alors qu'il va aborder la saison 2024 comme le principal leader de l'équipe Groupama-FDJ après le départ à la retraite de Thibaut Pinot, le natif de Landivisiau s'est lancé un véritable défi le week-end dernier. En effet, le neuvième du dernier Tour de France a pris part au trail SaintéLyon, disputé en relais sur la distance de 78 kilomètres entre Saint-Etienne et Lyon. Une course qui s'est déroulée dans des conditions bien particulière, c'est-à-dire en pleine nuit et par des températures très fraîches. Pour participer à cette épreuve, David Gaudu s'est adjoint les services d'un spécialiste de la discipline en la personne d'Alexandre Fine, sacré champion de France sur distance courte en 2019. En charge de la première partie du parcours, disputée sur 34 kilomètres, le vainqueur de deux étapes sur la Vuelta a passé le relais en cinquième position après deux heures et 20 minutes de course. Son coéquipier n'a pas amusé la galerie, remontant jusqu'à la deuxième position sur la ligne d'arrivée.
Gaudu a frisé la correctionnelle
« Je pense que le trail est ce qui se rapproche le plus du vélo en termes d'effort. C'est un combat contre soi-même, comme dans un col, a confié David Gaudu dans des propos recueillis par le quotidien L'Equipe. Il y a des adversaires, bien sûr, mais c'est surtout repousser ses limites. On ne compte que sur soi-même. » Une course qui n'a toutefois pas été une partie de plaisir, le coureur de l'équipe Groupama-FDJ ayant échappé de peu à la catastrophe, ayant été à terre après avoir glissé sur une plaque de verglas. Une blessure aurait sans doute donné des regrets à Marc Madiot et le staff de la formation française, qui a accepté de voir son coureur participer à la SaintéLyon. « Ça reste un sport dangereux, mais je peux très bien aller rouler et me faire faucher par une voiture, faire du ski alpin et tomber », a toutefois affirmé David Gaudu, qui a ressenti le besoin d'une telle expérience. Ce dernier a conclu en assurant que « faire des journées 'vélo, manger, dormir', ça peut pousser au burn-out ».