Aurélien Canot, Media365, publié le vendredi 26 avril 2024 à 18h32
Brandon McNulty (UAE Emirates) s'est montré le plus rapide vendredi lors de la 3eme étape du Tour de Romandie, disputée sous la forme d'un contre-la-montre individuel de 15,5 km autour d'Oron. L'Américain, qui ne peut plus rien espérer au général, a devancé son compatriote Magnus Sheffield (Ineos Grenadiers) et l'Autrichien Felix Grossschartner (UAE Emirates). Juan Ayuso (UAE Emirates), 4eme, endosse le maillot de leader. Lenny Martinez grimpe au 5eme rang.
"Il reste des coureurs comme Ayuso et je suis encore en-dessous" Lenny Martinez avait bien raison de se méfier de Juan Ayuso sur ce Tour de Romandie que peu de grands leaders du peloton ont décidé d'inscrire à leur calendrier cette année. Après les trois premières étapes (et un prologue), voici en effet le jeune grimpeur espagnol de 21 ans déjà vainqueur cette saison du Tour du Pays basque aux commandes du classement général. Le coureur de l'équipe UAE Emirates, habituel lieutenant de Tadej Pogacar mais leader de la formation émiratie sur ce Tour de Romandie, ne s'est pourtant pas imposé vendredi lors du contre-la-montre, tracé sur 15,5 kilomètres autour d'Oron. Seulement 4eme à 20"63 du vainqueur, Ayuso, 2eme de Tirreno-Adriatico le mois dernier derrière Jonas Vingegaard, n'a notamment pas pu tenir le tempo imprimé par Brandon McNulty, qui s'est montré le plus rapide lors de ce chrono ayant donné lieu à un doublé américain. Il faut dire que le vainqueur du jour a pu profiter d'une route sèche, ce qui n'a pas été le cas de tous les coureurs partis après lui, qui ont dû composer, eux, avec la pluie. McNulty, coéquipier d'Ayuso mais qui ne nourrit déjà plus aucune ambition au classement général (NDLR : Il comptait plus de 25 minutes de retard au général avant de s'élancer), a devancé son jeune compatriote Magnus Sheffield (Ineos Grenadiers), 2eme à 12"78. Felix Grosschartner, autre coureur de l'équipe UAE Emirates, complète, lui, le podium, à 14"57 de McNulty. Juste devant Ayuso donc, qui a quant à lui terminé un rang au dessus d'un Bruno Armirail (Décathlon AG2R La Mondiale) venu confirmer la grande forme de l'équipe savoyarde et premier Français de ce contre-la-montre. Lenny Martinez (Groupama-FDJ) finit beaucoup plus loin (16eme à 44"21).
Ayuso : "Je me retrouve dans une position idéale"
La pépite française réalise néanmoins une belle opération au classement, puisqu'il grimpe d'un cran et fait désormais partie du Top 5, à 23 secondes d'Ayuso, et ce à la veille de l'étape reine, samedi entre Saillon et Leysin (159,2 km), avec notamment la montée sur Ovronnaz (1ere catégorie). Une étape qui pourrait réserver beaucoup de surprises, d'autant qu'Ayuso ne compte respectivement que 7 et 10 secondes sur le Belge Ilan Van Wilder (Soudal Quick-Step) et le Russe Aleksandr Vlasov (Bora-Hansgrohe, 3eme) et que les 19 premiers se tiennent en... 55 secondes seulement. "Je me retrouve dans une position idéale avant l'étape de demain", estimait Ayuso vendredi après l'arrivée, content d'avoir su faire mieux que limiter la casse sur cette route rendue humide par la pluie. "C'était un chrono vraiment très dur, tout le monde a souffert. J'étais prêt à ça mentalement, mais j'ai beaucoup souffert moi aussi, car je n'avais pas beaucoup de sensations. J'ai réussi à doser mon effort et à savoir où il fallait pousser et où je pouvais récupérer quelque peu. Surtout dans cette descente, qui était difficile sur une route humide. J'ai pris des risques (rires)." Il devra également probablement le faire de nouveau samedi s'il veut avoir une chance de conserver son maillot et de pouvoir rêver de la victoire finale une journée de plus.