WTA - Dopage : Halep, et maintenant ?

Paul Rouget, Media365 : publié le samedi 22 octobre 2022 à 13h57

Suspendue provisoirement pour dopage, Simona Halep, qui veut laver son honneur, risque une lourde suspension. Même si ces sanctions sont rarement définitives...

Après une année 2021 où elle n'aura pas réussi à remporter le moindre titre sur le circuit WTA pour la première fois depuis 2012, Simona Halep espérait évidemment faire mieux en 2022. Mais si elle est parvenue à gagner deux nouveaux trophées, à Melbourne puis à Toronto, et à retourner dans le dernier carré d'un Grand Chelem, à Wimbledon, et aussi à disputer les demi-finales à Indian Wells, sa drôle de saison, qu'elle avait interrompue après une élimination d'entrée à l'US Open, a pris une tournure encore plus bizarre vendredi. L'Agence d'intégrité du tennis a ainsi annoncé que la Roumaine, neuvième mondiale, était suspendue pour dopage à titre provisoire, après avoir été contrôlée positive au Roxadustat, une substance qui favorise la production endogène d'érythropoïétine (EPO), à l'occasion de l'US Open, au mois d'août.

"Probablement une erreur" pour son ex-mari

Un nouveau rebondissement lors de cette année 2022 décidément pas comme les autres pour l'ex-numéro un mondiale, qui aura notamment trouvé un nouvel entraîneur mais aussi divorcé. En avril, Halep, sans coach depuis sa séparation quelques mois plus tôt d'avec Darren Cahill, qui était à ses côtés depuis sept ans, avait annoncé que Patrick Mouratoglou devenait officiellement son coach à plein temps. Et puis en septembre, elle révélait qu'elle mettait un terme à sa saison après une opération du nez en raison de ses difficultés à respirer. On apprenait également qu'elle était désormais séparée de l'homme d'affaires macédonien Toni Iuruc, moins d'un an après leur mariage. Ce dernier lui a d'ailleurs apporté son soutien après la suspension de son ex-femme pour dopage, estimant que c'était "probablement une erreur", et qu'elle ne tricherait "jamais".

Une sanction réduite pour Sharapova

Mais que va faire la principale intéressée ? Elle a immédiatement annoncé sa volonté de laver son honneur et de faire éclater la vérité, après avoir farouchement nié s'être dopée. Elle a dix jours pour faire appel de sa suspension provisoire, et pourrait ensuite risquer jusqu'à quatre ans de suspension. Dernière joueuse majeure à avoir été attrapée par la patrouille, Maria Sharapova avait écopé en 2016 de deux années de suspension pour un contrôle positif au meldonium, mais avait finalement vu sa peine réduite à quinze mois après avoir fait appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).

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