Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le mardi 27 juin 2023 à 14h55
Révolution à Wimbledon à partir de la semaine prochaine : les femmes pourront porter de la couleur. Un peu.
Dans six jours, l'un des plus prestigieux tournois du monde, le plus illustre selon certains joueurs, débute. Il s'agit de Wimbledon, le célèbre Grand Chelem disputé sur gazon qui suit Roland-Garros, basé à Londres en Angleterre. Créé en 1877, il est mondialement connu pour faire apparaitre les joueurs et joueuses dans une tenue intégralement blanche. L'origine vient de l'aristocratie, à la base du développement du tennis à la fin du XIXeme siècle, et est liée aussi au fair-play, tradition mettant les joueurs sur un même pied d'égalité en ne donnant aucun indice sur leur origine sociale. L'obligation de porter du blanc a ensuite été inscrit en 1963 dans la règle 9 du tournoi.
Mais en 2023, une modification importante va intervenir au sein du si chic et conservateur All England Club. Les tenues blanches ne seront plus imposées aux participantes du 3eme Grand Chelem de la saison tennistique après l'Open d'Australie et Roland-Garros. Assoupli, le code vestimentaire va autoriser les joueuses à porter des shorts de couleur sombre en raison des menstruations. « Nous espérons que ces ajustements aideront les joueuses à se concentrer uniquement sur leurs performances en éliminant une source potentielle d'anxiété », avait indiqué Sally Bolton, la directrice du tournoi londonien en novembre dernier.
Éliminer une source potentielle d'anxiété
Tandis que Maria Sharapova, future lauréate, avait porté une culotte orange en 2004, ce qui avait affolé les tabloïds anglais, le règlement avait été durci en 2014, obligeant les participants à porter des sous-vêtements blancs pour se conformer à la politique du « tout blanc ». La nouvelle règle instituée à partir de l'édition 2023 ne concerne que les joueuses. Les joueurs auront toujours l'obligation d'évoluer en blanc sur les courts en herbe de Wimbledon où Novak Djokovic tentera d'accrocher un 3eme titre majeur cette année après Melbourne et Paris. Lauréate surprise l'an passé , Elena Rybakina tentera le doublé. Avec un peu de couleur, donc, si elle le souhaite.