Aurélien Canot, Media365, publié le vendredi 24 mai 2024 à 22h56
Andy Murray et Daniil Medvedev partagent la fâcheuse tendance d'insulter leur box pendant les matchs. Gilles Simon, qui fait désormais partie de l'encadrement du Russe, en a conscience, mais ne s'en offusque pas. Surtout si cela permet au Russe de briller.
Dans la famille "je n'hésite pas à sermonner tout mon box quand j'ai besoin de me rassurer ou de me remettre dans le bon sens pendant mes matchs", je voudrais Andy Murray et Daniil Medvedev. Le Britannique et le Russe font partie au même titre que le numéro 1 mondial Novak Djokovic de ces joueurs qui passent régulièrement leurs nerfs sur leur entraîneur ou leur staff au complet lors de moments parfois très gênants pour ceux qui assistent à la scène. Gilles Simon en avait été spectateur au cours de sa carrière. Il va dorénavant en faire les frais, au même titre que ses prédécesseurs ou que Gilles Cervara, l'entraîneur principal de Medvedev aux côtés de qui officiera l'ancien numéro 6 mondial. Mais même s'il venait à se faire insulter à son tour par le vainqueur de l'US Open 2021, "Gillou" ne s'en offusque pas. Pour connaître également bien le fonctionnement de Murray, le Niçois sait que cela fait partie de la panoplie de certains joueurs. Et si cela peut permettre au Russe de retrouver les sommets, il acceptera bien volontiers de fermer les yeux sur son comportement.
Simon : "Murray insultait son clan toute la journée et n'en était pas fier, je pense, au fond de lui"
"Je ne le prends pas du tout personnellement (...) C'est sa manière de sortir sa frustration. D'autres font autrement. J'essaie de rester dans l'idée générale de ce qu'il y a derrière. On sait bien qu'il ne s'en prend pas vraiment à la personne, mais c'est comme ça que ça sort malheureusement, parce que ce n'est pas la meilleure manière de le sortir. Mais si c'est la seule qui marche, pour l'instant allons‑y comme ça", a avoué Simon au micro d'Eurosport, sans oublier de rappeler que le plus gêné dans cette affaire, c'est avant tout ce joueur qui prend son clan pour cible. "Andy Murray insultait son clan toute la journée et, je pense, au fond de lui, il n'en était pas fier. Mais il disait : "Quand je ne dis rien, je ne gagne plus un match." Et comme il était là pour gagner... Cela ne reflète pas du tout qui il est en dehors, et pour Daniil non plus." Simon apprendra de toute façon à faire avec.