Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 13 janvier 2025 à 09h40
Même à 29 ans et devant un concurrent plus jeune (26 ans), le métier continue de rentrer pour le joueur tricolore.
Arthur Rinderknech n'a pas du tout apprécié la nature de sa défaite en cinq sets au premier tour de l'Open d'Australie, face à Frances Tiafoe, alors qu'il avait remonté un déficit de deux manches à rien (7-6, 6-3, 4-6, 6-7, 6-3). Selon le 61e joueur mondial - et sixième joueur français -, son adversaire américain a pris beaucoup trop de temps à de nombreuses reprises et il juge ça "assez scandaleux" : "Il a su jouer de son expérience et l'arbitre l'a bien laissé faire, c'est assez difficile pour moi à accepter. Il a su en profiter, il est top 10 ou 20 depuis des années et il a fait des demi-finales sur les tournois du Grand Chelem, il a utilisé ça et a réussi à aller un peu puiser en sabotant un peu ce cinquième set, c'était un peu décousu."
"L'arbitre me fout la pression au bout de trois jeux, quand j'ai dépassé d'une seconde"
La question est toujours la même sur le sujet, à savoir un manque d'homogénéité assez criant dans la gestion de ce timing : "Je ne sais pas si ça concerne les têtes de série, mais il a été clairement avantagé sur ce cinquième set. Sûrement que je ne perds pas le match à cause de ça, mais sûrement que ça aurait été plus 'fair' si on avait été arbitrés loyalement. Peut-être que je n'aurais pas gagné..." Une colère froide qui n'exonère donc pas l'ancien n°1 national (42e mondial en octobre 2022) d'une certaine lucidité, ce qui rend ses arguments d'autant plus entendables.
Car au-delà d'un manque d'homogénéité selon les matchs, il existe aussi entre les deux concurrents dans la même rencontre : "Quand l'arbitre me fout la pression au bout de trois jeux dans le premier set, quand j'ai dépassé d'une seconde alors qu'on a fait des entre-points à 1'15'', 1'30'' à répétition sur ses jeux de service au cinquième set, il y a non-cohérence dans l'arbitrage. Et c'est ça qui m'agace un petit peu." Tout en rappelant, une fois encore, qu'il n'y aurait pas eu de cinquième set s'il avait joué les deux premiers comme le troisième et le quatrième, "et on ne parlerait pas de tout ça".