Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 29 novembre 2023 à 17h36
Les quatre tournois du Grand Chelem préparaient, avec l'accord de l'ATP, une véritable révolution, en s'associant avec les plus grands tournois du circuit.
"Une version tennistique de la Formule 1". Voilà comment The Athletic décrit le projet révolutionnaire sur lequel travailleraient les quatre tournois du Grand Chelem : l'Open d'Australie, Roland-Garros, Wimbledon et l'US Open. Leur idée consisterait à s'associer aux plus grands tournois du circuit ATP, et notamment, chez les messieurs, aux Masters 1 000, qui sont aujourd'hui au nombre de 9, comme les WTA 1 000 chez les dames. "Si les 100 meilleurs joueurs devaient se concentrer principalement sur les tournois du Grand Chelem et sur une douzaine de tournois de haut niveau, cela représenterait environ 32 semaines de compétition et leur laisserait suffisamment de temps pour jouer quelques événements de moindre importance, où ils pourraient recevoir de lucratives primes d'apparition, tout en conservant suffisamment de temps pour se reposer et bénéficier d'une intersaison de ce nom", détaille ainsi le site américain.
Avec l'aval de l'ATP
Ce projet de circuit dit « premium », qui devrait être - officieusement - présenté en Australie début 2024, se ferait avec l'aval de l'ATP, dont le président Andrea Gaudenzi a d'ailleurs récemment évoqué le remodèlement du circuit, lors du Masters de Turin. "Nous voulons développer notre produit haut de gamme et nous en avons beaucoup parlé. Réduire l'écart entre le Masters 1000 et les tournois du Grand Chelem est une bonne chose pour tout le monde, il y a un grand écart aujourd'hui", avait ainsi expliqué le dirigeant italien. A l'image de Stan Wawrinka, certains joueurs estiment aujourd'hui que les tournois de Grands Chelems "ne redistribuent pas assez au tennis par rapport aux revenus qu'ils génèrent", puisque, sur environ 500 millions de revenus, un peu plus de 10 % est reversé aux joueurs. "Si eux ne comprennent pas qu'ils doivent aller dans cette direction, il peut y avoir des choses qui vont se passer, ça s'est sûr. Les Grands Chelems ne sont pas intouchables non plus, il faut le savoir", avait lancé le Suisse dans un entretien à L'Equipe. Autant dire que les conditions financières de ce nouveau projet seront scrutées de près...