Mathieu Warnier, Media365 : publié le jeudi 15 août 2024 à 20h15
Alors que les Masters 1000 de Montréal et Cincinnati ont été marqués par des défaillances du système d'arbitrage électronique, l'ATP a annoncé ce jeudi un changement d'approche permettant aux arbitres de décider en dernier ressort.
L'ATP ne pouvait pas rester sans réagir. Alors que l'instance dirigeante du tennis masculin a prévu d'imposer l'utilisation de l'arbitrage électronique sur l'ensemble des tournois dès 2025, plusieurs incidents liés à ce système ont marqué les Masters 1000 de Montréal et de Cincinnati. En effet, après la rencontre opposant Frances Tiafoe à Alejandro Tabilo sur les courts canadiens, c'est dans l'Ohio que le duel entre Taylor Fritz et Brandon Nakashima a été perturbé par une défaillance du système qui remplace les juges de ligne, baptisé « Live ELC », dont la première utilisation remonte au Masters Next-Gen en 2017 avant de se répandre en réponse à la crise sanitaire pour éviter la mobilisation des juges de ligne dans ce contexte particulier. Face à une situation aussi inédite qu'incongrue, l'arbitre de la rencontre avait pris l'initiative de faire rejouer le point. Dans un contexte tendu, l'ATP a pris position ce jeudi au travers d'un message publié sur son compte officiel Twitter.
Une ligne de conduite unique pour les arbitres
L'objectif de cette modification du protocole est d'apporter une réponse uniforme si un tel cas de figure devait se reproduire dans les semaines ou mois à venir. L'idée mise en avant par l'ATP est de rendre la main à l'arbitre de chaise si, durant un point, il est évident qu'une balle a rebondi hors des limites du court et que le système n'a pas réagi. « Après de récents problèmes techniques avec Live ELC à Montréal et Cincinnati, nous avons procédé à une révision approfondie de nos protocoles, a tout d'abord confirmé l'ATP dans ce message. A l'avenir, si l'arbitre détermine au cours d'un échange qu'une balle était sortie plus tôt dans le point (mais n'a pas été signalée par le système), cette décision sera maintenue. » Les détracteurs de l'usage de la technologie dans le tennis pourront rebondir sur ces problèmes alors que la question des tournois sur terre battue, pour lesquels le système manque de précision en raison de la nature même de la surface, n'a pas encore été tranchée.