Thomas Siniecki, Media365 : publié le samedi 21 septembre 2024 à 23h56
Le tennis, bien sûr, n'échappe pas à la règle de l'accumulation des tournois. Carlos Alcaraz est inquiet.
Carlos Alcaraz est visiblement radieux de se retrouver à nouveau sur un court de tennis, surtout dans le contexte très détendu de la Laver Cup. "Je me sens à nouveau moi-même", savoure-t-il en enchaînant enfin si ce n'est deux semaines, au moins deux week-ends de suite en compétition, après la Coupe Davis. A bien observer son calendrier, c'est finalement la deuxième fois de l'année seulement que ça lui arrive, après un enchaînement difficile Buenos Aires et Rio de Janeiro au mois de février (sur terre battue) - avec un abandon dès son entrée au Brésil.
"A un moment, des joueurs devront sauter des tournois"
L'Espagnol reconnaît avoir joué moins de tournois, mais précise qu'il a en revanche disputé beaucoup de matchs. "J'ai aussi expérimenté le fait d'être blessé puis de revenir, les saisons sont longues physiquement et mentalement... J'ai hâte de me sentir de mieux en mieux." Et à l'image des footballeurs, et de ce que les tennismen et tenniswomen dénoncent également de plus en plus, la surcharge du programme est dans son viseur et il n'hésite pas à donner son avis.
"Beaucoup pensent que c'est bien, mais il y en a d'autres qui pensent que c'est trop et qu'il y en aura toujours plus. D'une certaine manière, ils nous tuent." Voilà qui ne manquera probablement d'avoir un certain effet dans le monde de la petite balle jaune... "Il y a beaucoup de blessures à cause du calendrier, notamment. Et à un moment, des joueurs devront sauter des tournois car ils doivent s'occuper de leur corps, de leur famille et d'une autre vie." Certes tout à sa joie de pouvoir enfin jouer sous les yeux de Roger Federer, Carlos Alcaraz n'en garde pas moins les pieds sur terre, et malgré son jeune âge (21 ans), il fait preuve d'une vraie maturité concernant la prédominance trop importante du business.