Mathieu Warnier, Media365 : publié le vendredi 06 septembre 2024 à 18h30
Battus lors de la petite finale du double messieurs de tennis fauteuil, Frédéric Cattanéo et Stéphane Houdet ont confié que le match s'est joué sur des détails mais assurent avoir apprécié l'ambiance du Court Suzanne-Lenglen.
Frédéric Cattanéo et Stéphane Houdet y ont cru. Opposés à la paire espagnole composée de Daniel Caverzaschi et Martin de la Puente lors de la petite finale du tournoi de double messieurs de tennis fauteuil des Jeux Paralympiques de Paris 2024, les Tricolores ont vu la victoire leur échapper malgré une bonne entame de match. « On savait que c'était une équipe qui était forte, que le score allait être très serré et que ça serait un match très difficile, a confié Frédéric Cattanéo au micro de France Télévisions. On gagne le premier set, on fait le job. » Interrogé sur les éventuels regrets liés à une deuxième manche plus compliquée, Stéphane Houdet a confié que « les regrets sont un petit peu plus tard ». On gagne le premier puis on est menés trois jeux à rien. On revient à trois jeux partout et on a deux balles de quatre jeux à trois. A partir de là, on est toujours derrière, y compris dans le super-tiebreak, a résumé le natif de Saint-Nazaire. A un point partout, je fais une double faute et, là, on est toujours derrière. Je pense que ça s'est vu pas uniquement dans le score mais dans notre façon de jouer. »
Cattanéo : « C'était incroyable »
Pour le vainqueur de 20 tournois du Grand Chelem en double, le plan qui demandait de faire la course en tête en permanence n'a pas pu être mis en place. « Ce sont eux qui l'ont fait sur la fin, a-t-il ajouté. Ils sont venus et ça permet de faire des volées amorties ou, en tout cas, d'avoir des ouvertures. Je crois que c'est plutôt là que ça se joue. » Pour son partenaire, au-delà d'être mené au score, ce sont les erreurs commises qui ont fait la différence. « On a toujours été menés dans le super-tiebreak, on avait un peu de mal à recoller au score et, du coup, on a loupé quelques frappes et c'est ce qui fait la différence », a confié Frédéric Cattanéo. Une finale qui, selon lui, s'est jouée « pas à grand chose » et « sur des intentions » face à des adversaires qui « ont été plus forts » à l'occasion de cette petite finale. S'il y a la déception du résultat, les deux joueurs français veulent retenir l'ambiance dans les tribunes du Court Suzanne-Lenglen acquis à leur cause, ce qui a pu provoquer de la tension chez les Espagnols. « Je pense que c'est ça notre médaille, a assuré Stéphane Houdet. Ça a été absolument extraordinaire de se retrouver à jouer avec ce public. » Frédéric Cattanéo, quant à lui, a confié que « c'était inédit » pour eux. « On n'a jamais eu ces ambiances là. C'était incroyable, a-t-il ajouté. On remercie le public de nous avoir soutenu jusqu'au bout. »
Houdet : « Je ne m'arrête pas à Paris »
Une réussite populaire qui pourrait rejaillir sur les tournois du Grand Chelem et notamment Roland-Garros dans les années à venir. C'est en tout cas le souhait de Stéphane Houdet. « Je pense que ça peut donner de bonnes idées pour les tournois du Grand Chelem, pour Roland-Garros l'année prochaine, si on peut avoir un Court Suzanne-Lenglen réservé au tennis fauteuil, rempli comme ça avec une ambiance incroyable, a déclaré l'ancien numéro 1 mondial. On avait aussi beaucoup de gens qui venaient voir du tennis pour la première fois. Pas forcément un public de tennis mais un public qui a envie de participer à cette grande épreuve et qui nous remercie à la fin. Pourquoi ne pas la renouveler ? » A respectivement 45 et 53 ans, Frédéric Cattanéo et Stéphane Houdet pourraient songer à raccrocher mais ils n'ont absolument pas cette idée en tête. « J'ai le projet d'aller à Los Angeles, a affirmé le natif de Salé au sujet des prochains Jeux Paralympiques. Il faut que ça retombe et on va retravailler pour se préparer dans quatre ans. » Une échéance à laquelle pense également son partenaire. « C'est sûr que je ne m'arrête pas à Paris », a-t-il déclaré. Le rendez-vous est d'ores-et-déjà pris.