Biathlon : Le "snowfarming" pour limiter la neige artificielle

Biathlon : Le "snowfarming" pour limiter la neige artificielle ©Icon Sport, Media365

Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 26 novembre 2024 à 14h32

Les sports d'hiver, notamment au haut niveau, sont de plus en plus touchés par les problèmes écologiques.

La saison de Coupe du monde reprend ce week-end en Finlande, à Kontiolahti, avec les relais mixtes samedi puis garçons et filles dimanche, en attendant la première épreuve individuelle mardi (une individuelle, justement) avant d'enchaîner au même endroit le week-end suivant. A priori, il n'y aura pas de problème concernant la neige naturelle ou non, ce qui ne sera pas forcément aussi simple sur les autres étapes du calendrier, bien au contraire.

Claude : "On garde la neige sous un mètre de sciure. L'IBU est à fond"

Comme l'a expliqué Fabien Claude, champion du monde 2023 de relais (et en bronze cette année) avec les Bleus, pour nos confrères de L'Equipe, "on est amenés à devoir faire face à toutes les conditions et le temps est de plus en plus changeant en Europe" : "Il y a beaucoup de neige artificielle, mais des techniques sont aussi utilisées pour réduire l'impact écologique, comme le snowfarming. On garde la neige de l'année précédente sous un mètre de sciure. L'IBU est à fond là-dessus et on espère avoir seulement des images de neige cette saison." Car l'autre problème, plus esthétique mais surtout sportif, figure carrément ans l'apparition de certaines zones de terre ou d'herbe face au réchauffement.

"L'hydrométrie change, mais pas notre façon de travailler", rassure néanmoins le membre éminent de la fratrie Claude, 29 ans contre 33 ans pour l'aîné Florent (qui représente la Belgique) et 25 ans pour le cadet Emilien (triple champion du monde juniors en 2021) : "On a des neiges froides à -10°C ou des neiges chaudes à -1°C, c'est aussi une autre texture. Quand on parle de neige de printemps, c'est qu'elle est lourde et ça change un peu les repères. Elle peut aussi être à -10°C à 9h, quand on fait les tests, puis à 0°C au départ deux heures plus tard. On essaie de se rapprocher au maximum des conditions de course." Rien de réellement nouveau, donc, concernant ce sujet précis, mais le réchauffement n'est pas fait pour arranger ces adaptations permanentes.

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