Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 19 mars 2024 à 11h53
Il y aurait une totale logique sportive à ce que le génie de la natation française soit désigné, à l'instar de Teddy Riner en 2016 ou Clarisse Agbegnenou en 2021, alors au sommet de leur art.
Si on utilisait un jeu de mots pas forcément des plus heureux, on pourrait imaginer que Léon Marchand oeuvre en sous-marin. Toujours est-il qu'on ne parle pas, ou très peu, de l'immense tête d'affiche de la natation française en tant que potentiel porte-drapeau. Et pourtant... Alors que Florent Manaudou semble devenir de plus en plus favori chez les messieurs, de par son ancienneté olympique au sein d'un sport qui représente les Jeux à la perfection (au même titre que l'athlétisme) tout autant que par l'élimination de tous les autres candidats crédibles en raison des critères établis, Léon Marchand remplit ceux-ci.
La Fédération de natation devra déjà trancher en premier lieu face à Manaudou
Contrairement à Kylian Mbappé, Victor Wembanyama ou Antoine Dupont, il a déjà participé à une édition olympique. Contrairement à Teddy Riner (ou Clarisse Agbegnenou chez les filles), il n'a pas déjà porté le drapeau. Et contrairement à Nikola Karabatic ou Renaud Lavillenie, il n'a pas de casier judiciaire (le premier en raison des paris truqués, le deuxième pour un accident de moto). Son éventuelle candidature pourrait être à rapprocher de celle d'un Kevin Mayer, en tant que leader sportif de sa discipline pour Paris 2024. Mais l'impact de Léon Marchand, successeur désigné de Michael Phelps - il s'entraîne avec son ancien coach Bob Bowman et a battu son record du monde du 400 m 4 nages - paraît plus fort, puisqu'on attend de lui plusieurs médailles, et en or si possible.
Il faudra attendre mi-juillet, soit quelques jours avant la cérémonie d'ouverture sur la Seine, pour savoir quels seront probablement le garçon et la fille désigné(e)s pour porter l'étendard sur la péniche tricolore, mais ce sera normalement à la Fédération de natation de trancher en premier lieu. Si le mode de désignation concerne à nouveau un homme et une femme proposé(e)s par chaque sport, il faudra ainsi choisir au préalable, déjà, entre Florent Manaudou et son cadet de douze années (33 ans contre 21 ans).