Mathieu Warnier, Media365 : publié le samedi 09 mars 2024 à 19h40
Alors que l'Italie a créé la surprise en s'imposant ce samedi contre l'Ecosse, le XV de France se déplace ce dimanche au pays de Galles avec une pression maximale pour éviter la dernière place du Tournoi des 6 Nations.
Passer en deux ans du Grand Chelem à la « cuillère de bois », c'est ce qui pourrait arriver au XV de France. Battus par l'Irlande avant de l'emporter en Ecosse puis d'être accrochés par l'Italie au terme d'une prestation apocalyptique, les joueurs de Fabien Galthié ne sont pas à l'abri de la dernière place du Tournoi des 6 Nations. La pression est même maximale après l'authentique exploit réalisé ce samedi par l'Italie, avec une victoire contre l'Ecosse sur la pelouse du Stadio Olimpico de Rome. Un résultat qui permet à la Squadra Azzurra de grimper au quatrième rang du classement avec sept points, soit un de plus que les Bleus. Autrement dit, le XV de France n'a absolument pas le droit à l'erreur ce dimanche sur la pelouse du Principality Stadium de Cardiff lors du match face au XV du Poireau. Un succès gallois ferait reculer les Tricolores à la dernière place avant la réception de l'Angleterre le week-end prochain à Lyon. Au-delà du résultat pur, c'est la manière qui sera attendue contre le pays de Galles avec une équipe profondément remaniée.
Joueurs et staff conscients de la situation
« Il faut trouver les clés et, face à l'Italie, le trousseau était vide, on n'a pas trouvé de solution. Il y a un problème quelque part et il n'y a qu'eux qui peuvent savoir où il se situe, a confié l'ancien international Dimitri Yachvili dans des propos recueillis par France Info. J'espère qu'ils trouveront les bons mots et prendront les bonnes décisions pour le match commando à Cardiff. » Un appel à la rébellion qui semble bien avoir été entendu par les Bleus. « Il faut qu'on élève tous notre niveau de jeu, qu'on se remette en question pour être meilleurs », a ainsi affirmé Gaël Fickou en conférence de presse cette semaine. Le staff, par la voix de Shaun Edwards, est au diapason. « On doit faire mieux que contre l'Irlande, a confié à l'AFP le spécialiste de la défense. On veut jouer mieux. » Des incantations qui devront avoir des effets sur le terrain de manière quasiment immédiate au risque de revivre les heures les plus sombres du rugby français. En effet, il faut remonter à 2013 et un mandat de Philippe Saint-André très compliqué pour retrouver les Bleus à la dernière place. Heureusement, le succès en Ecosse évitera aux Bleus une « cuillère de bois » qu'ils ont connu pour la dernière fois en 1957.