Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 05 juin 2024 à 20h09
Revenu à Toulon, son club d'enfance, après une saison frustrante à Toulouse, Melvyn Jaminet se régale avec le RCT, qui pourrait terminer la saison régulière de Top 14 à la deuxième place.
Toulon finit fort. Troisième du classement, le RCT a signé, dimanche dernier face à Clermont (52-10), sa troisième victoire consécutive en Top 14 et la sixième en sept matchs. Ce qui lui permet de s'offrir un choc contre le Stade Français pour la deuxième place, samedi soir à Jean-Bouin dans le cadre de la 26e et dernière journée. Et l'un des principaux artisans de cette bonne passe n'est autre que Melvyn Jaminet, revenu avec bonheur dans le club de sa jeunesse l'été dernier. Face aux Auvergnats, l'arrière de 24 ans a signé une prestation majuscule, régalant le public de Mayol avec des actions d'éclats et s'offrant son quatrième essai de la saison. Et c'est lors de sa transformation qu'il a signé son unique raté au pied, terminant avec un joli sept sur huit face aux perches. Lors de la fin de saison et des phases finales, il sera l'un des principaux atouts de l'équipe de Pierre Mignoni, un entraîneur encore joueur du RCT quand le petit Jaminet était ramasseur de balles à Mayol.
Son "mal-être" toulousain
Et c'est une véritable renaissance que vit le natif d'Hyères, après une saison compliquée du côté du Stade Toulousain, en raison de ses blessures et de la concurrence exacerbée. "Je suis redevenu moi-même, avouait-il à la mi-avril dans un entretien à Midi-Olympique. On me donne des responsabilités." Jaminet reconnaissait s'être "posé beaucoup de questions" en Haute-Garonne, notamment quand il était sur le flanc. "Je me suis demandé si j'étais utile, si je me sentais bien et heureux. Ça a joué sur mes performances quand je suis revenu, poursuivait l'ancien Perpignanais. Inconsciemment, à Toulouse, j'ai eu un mal-être. Je n'irais pas jusqu'à dire une dépression, mais quand on est loin de ses proches, [...] le temps est parfois long. Je tournais en rond dans mon appartement." Tout en reconnaissant ses torts : "Je n'ai pas été assez bon pour jouer." Une période qui semble désormais bien révolue.