Aurélien Canot, Media365, publié le vendredi 09 juin 2023 à 23h40
Deux ans après avoir réalisé le doublé aux dépens de La Rochelle, Toulouse est de retour en finale du Top 14. Vendredi, à Saint-Sébastien (Espagne), dans la première demi-finale, les Toulousains ont pulvérisé un Racing 92 (41-14) qui a bien tenté de réagir mais beaucoup trop tardivement.
Deux ans après le doublé historique (championnat et Champions Cup) réalisé aux dépens de La Rochelle, Toulouse est de retour en finale. Vendredi, dans la première demi-finale (NDLR : La seconde opposera samedi les Rochelais à Bordeaux-Bègles), les anciens champions de France éliminés la saison dernière par Castres, battu ensuite en finale contre Montpellier, ont aisément surclassé le Racing 92 (41-14) sur la pelouse espagnole de Saint-Sébastien, où il n'y a pas eu photo. Mathis Lebel, sur une des premières situations toulousaines, n'a ainsi pas attendu vingt minutes (18eme) pour profiter du champ qui s'était ouvert devant lui et inscrire en force le premier essai de cette demi-finale. Lancé, Toulouse a enfoncé le clou dans la foulée par l'inévitable Emmanuel Meafou, deuxième ligne mais qui présente également la particularité d'être l'un des meilleurs réalisateurs du Top 14, avec désormais douze essais à son actif. Après 24 minutes, le score était de 14-0 et Thomas Ramos, impérial toute la soirée, n'avait toujours pas manqué une seule tentative au pied, tandis que dans le camp d'en face, le Racing 92 multipliait les maladresses (quatre ballons perdus dans les 22 mètres adverses en début de match) et gérait de surcroît très mal les temps forts.
Cros en remet une couche dans les derniers instants
Comme en plus les Racingmen faisaient preuve d'indiscipline, Ramos pouvait poursuivre son sans-faute, avec deux nouvelles pénalités qui permettaient à Toulouse de mener 20-0 à la pause. Et le stade Anoeta n'avait encore rien vu. Cinq minutes après la reprise suffisaient en effet à Alexandre Roumat, servi par Richie Arnold, pour aplatir à son tour. Toulouse continuait sa démonstration et Arthur Retière y allait lui aussi de son essai (le quatrième des Rouge et Noir vendredi) suite à une superbe inspiration d'Antoine Dupont, qui trouvait son partenaire sur une magnifique chistera. La messe était dite, mais cela n'empêchait pas les Franciliens, certes bien tardivement, de réagir enfin sur une interception de Gaël Fickou, ancien Toulousain, qui sauvait l'honneur, imité dans la foulée par Ibrahim Diallo, là aussi pour du beurre, d'autant que dans les derniers instants, François Cros exploitait un énième ballon perdu par les Racingmen (en l'occurrence Francis Saili) pour aller à dame une dernière fois. Le Stade toulousain rêve de renouer avec le Bouclier de Brennus. Il semble bien parti.