Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 08 novembre 2024 à 10h51
Il faudra déjà se sortir des griffes de la Pro D2, extrêmement concurrentielle, pour l'ASBH et son grand projet.
Béziers reste dans le bon wagon en ce début de saison, septième à sept points de la zone rouge mais surtout à cinq longueurs de la tête en Pro D2 à l'heure de recevoir Dax vendredi pour la dixième journée. Encore le bon moment, donc, pour que la légende Andrew Mehrtens annonce son rachat du club où il a joué en 2010-2011 - avant d'en devenir l'entraîneur les deux saisons suivantes. Pour nos confrères de Rugbyrama.fr, il détaille de premières ambitions légitimes et surtout attendues : "On veut que ce club retrouve l'élite. Ce n'est pas un secret. Tout un peuple ne demande qu'à accéder au Top 14 et à cette lumière. C'est difficile, on sait pertinemment qu'on aura des moments durs. Le championnat de Pro D2 est un marathon, il faut faire en sorte de durer en conséquence. Béziers a une histoire incroyable, ça mérite d'être exposé au plus haut niveau pour faire briller cette institution, et je sais de quoi je parle en y ayant évolué quelques saisons."
"Si l'équipe monte, il faudra la maintenir"
L'ouvreur finaliste du Mondial 1995 avec les All Blacks, ancien coéquipier du regretté Jonah Lomu, n'écarte pas la possibilité d'une bonne surprise dès cet exercice 2024-2025 : "Qui sait, cette équipe en place peut nous sortir encore une saison exceptionnelle." En fin de saison passée, l'ASBH avait rejoint les barrages mais s'était inclinée en demi-finales à Vannes, futur promu (27-21), après avoir dominé Brive (33-31).
A l'origine de ce projet de rachat, adossé à son ami sud-africain Bob Skinstad (également ancien joueur, champion du monde 2007) ainsi qu'Eddie Jordan habituellement lié à la F1 et qui prodiguera des conseils business, Andrew Mehrtens - qui est né en Afrique du Sud - ne veut pas tout révolutionner : "On ne va pas remplir l'équipe de joueurs étrangers. Il faut absolument s'appuyer sur le centre de formation. Le projet doit nous permettre de faire découvrir la région et le club sur d'autres sphères (...) On peut prétendre à faire quelque chose de plus grand, mais le chemin est long et l'humilité doit nous guider." L'ex-ouvreur du Racing (champion de Pro D2 en 2008 et 2009), âgé de 51 ans, ne veut pas tout bouleverser puisque la trajectoire est déjà très satisfaisante, selon ses propres termes. L'idée est tout simplement de "faire au mieux" : "On n'a pas acheté un club pour aller un jour en Top 14 comme ça. Si l'équipe monte, il faudra être en capacité de la maintenir. Mais on en est loin."