Coupe du monde 2023 : Le droit de réponse d'Atcher

Faraj Benlahoucine, Media365 : publié le lundi 01 août 2022 à 22h12

Le patron du comité d'organisation de la prochaine Coupe du monde de rugby, Claude Atcher, a répondu aux accusations l'incriminant d'avoir instauré un climat de terreur auprès des employés de France 2023.

Alors qu'il traîne des casseroles suite à plusieurs affaires relatives à son poste de directeur général du comité d'organisation de la Coupe du monde 2023 de rugby en France, Claude Atcher s'est exprimé dans les colonnes du Journal Du Dimanche. Le patron du Groupement d'Intérêt Public France 2023 a répondu à l'hebdomadaire quant aux accusations d'harcèlement pesant sur lui et son management tyrannique. Des faits révélés au grand jour fin juin par une enquête de l'Equipe dont l'écho a résonné jusque dans les bureaux de l'Inspection du Travail qui s'est saisie de ce dossier à bras-le-corps.



"Quand on fait une analyse en interne, on n'a pas l'impression de vivre dans un tel environnement. Ça ne signifie pas qu'il faut occulter le problème. Peut-être qu'on a loupé quelque chose malgré nos dispositifs, mais il n'y a jamais eu d'alertes sur les sujets posés dans l'article" a-t-il commencé par affirmer avec prudence quant à l'atmosphère de travail pesante qu'il ferait régner au sein de France 2023. Face à des accusations d'un telle gravité il a avancé ne pas demeurer les bras croisés. "Qu'on ait décrit un malaise social de ce niveau m'a interpellé et amené à prendre des mesures. Avec mes équipes, on a immédiatement établi un plan en cinq points."

"Formation de tous les managers, moi y compris"

Parmi ces mesures, il évoque une cellule d'écoute anonyme ainsi qu'une "formation de tous les managers, moi y compris, dès la fin août." Des propos contrastant avec l'image de terreur décrite par les témoignages d'employés. Claude Atcher rentre ensuite dans le vif du sujet et se justifie par un argumentaire particulier, avançant "un décalage intergénérationnel. (...) Je suis capable de dire en face à quelqu'un que son travail n'est pas bon. Systématiquement, j'ajoute : 'attention, ce n'est pas ta personne qui est visée' " a-t-il précisé. Cette ligne de défense l'aidera-t-elle face à la Cour ? Prétendre qu'une épée de Damoclès est suspendue au-dessus de sa tête à un peu plus d'un an du Mondial organisé dans l'Hexagone est un doux euphémisme.

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