Mathieu Warnier, Media365 : publié le dimanche 24 septembre 2023 à 19h15
Après la défaite concédée face aux Fidji le week-end dernier, l'Australie va défier le pays de Galles dans un match qui pourrait être lourd de conséquences pour Eddie Jones et ses joueurs.
L'Australie n'avait jamais été dans une telle situation. Si les Wallabies ont parfaitement entamé leur Coupe du Monde avec un succès bonifié contre la Géorgie, les joueurs d'Eddie Jones sont retombés dans leurs travers à l'occasion d'une défaite logique face aux Fidji. Avec six points pris en deux matchs, la sélection australienne aborde le duel face au pays de Galles, ce dimanche à Lyon, avec une pression maximale. En effet, s'il devait y avoir un revers contre le XV du Poireau, le triple champion du monde se rapprocherait d'une élimination dès la phase de poules de la Coupe du Monde, ce qui serait une première dans son histoire. Et les perspectives ne sont pas bonnes. Depuis la prise de fonction d'Eddie Jones à la place de Dave Rennie, le match face à la Géorgie reste le seul succès en sept rencontres quand les Gallois pourront être motivés par l'opportunité de faire un pas décisif vers les quarts de finale en cas de succès contre les Wallabies. L'ancien sélectionneur de l'Angleterre, limogé par le XV de la Rose en décembre dernier, ne fait pas l'unanimité et sa récente saillie en conférence de presse n'a pas aidé.
Jones : « Je sais qu'on va gagner dimanche »
« Les gens aiment l'odeur du sang, a-t-il confié ce vendredi. Il y a dix fois plus de journalistes australiens que d'habitude. C'est l'odeur du sang, ça. C'est ce qui attire. » Malgré tout, le technicien australien garde confiance en son équipe alors qu'elle ne peut plus se permettre le moindre faux-pas dans ce Mondial. « On sait qu'à un moment, on doit jouer des matchs couperets. Celui-ci arrive plus tôt que prévu. Mais on va prouver qu'on est au niveau, j'ai confiance. Je sais qu'on va gagner dimanche. » Alors que son nom revient du côté du Japon pour un retour à l'issue de la Coupe du Monde, Eddie Jones assure être déjà tourné vers 2027, année qui verra l'Australie accueillir la prochaine édition de la compétition. Une ambition qui transparait dans un groupe de 33 joueurs duquel sont absents des cadres qui apparaissaient inamovibles il y a encore peu, dont Michael Hooper. « Je ne vois pas l'intérêt d'attendre, a-t-il affirmé face aux journalistes. Il faut construire dès maintenant. Il faut bien six ans pour gagner une Coupe du Monde. » Mais celui qui affirme qu'il « aime trop gagner » mais également apprécier « le fait de créer une équipe que tout le monde s'attend à perdre et la voir gagner » doit toutefois se préparer à un atterrissage douloureux si le match face aux Gallois ne devait pas tourner dans son sens.