Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 01 décembre 2021 à 13h26
La natation de haut niveau va progressivement devenir de l'histoire ancienne pour Federica Pellegrini, qui a disputé - et gagné - l'ultime course de sa carrière mardi. Sur 200 m, sa distance de coeur durant tant d'années.
C'est officiellement terminé depuis mardi pour Federica Pellegrini, qui s'est retirée des bassins sur une dernière victoire chez elle, en Italie. De 2002 à 2021, l'athlète de 33 ans a marqué l'histoire de son sport, son plus beau fait d'armes restant sa seule médaille d'or olympique en 2008 à Pékin, sur ce 200 m nage libre (après l'argent en 2004) qui l'a également sacrée quatre fois championne du monde à dix ans d'intervalle (2009, 2011, 2017, 2019) et quatre fois championne d'Europe (de 2010 à 2016). Le 400 m lui a aussi permis de briller, réussissant notamment un doublé mondial 200 m - 400 m en 2009 et 2011. Et puis, au-delà des innombrables titres, il y a les records.
"Le collectif me manquera, certainement pas la fatigue !"
Sans surprise, celui du 200 m lui appartient toujours. Comme un symbole, elle tient cette marque de référence depuis la finale des Mondiaux 2009 à domicile, à Rome, en 1'52"98. Présente en finale des Jeux à Tokyo, l'Italienne est devenue la première athlète olympique à disputer cinq finales consécutives sur la même épreuve. L'ancienne élève de Philippe Lucas, contemporaine et concurrente de Laure Manaudou (âgée de seulement deux ans de plus) au début du siècle, tire un trait sur "20 ans de natation et de fatigue", comme pour rassurer sur le fait que l'arrêt de sa carrière est aussi une forme de soulagement : "J'ai aimé follement la natation, je l'aime encore et ce qui me manquera le plus, ce sera le collectif. Mais la fatigue à l'entraînement, ça, ça ne me manquera certainement pas !"
Ovationnée durant un long moment, elle estime avoir passé une dernière soirée parfaite : "Toutes les filles ont été formidables, elles se sont précipitées dès que je les ai prévenues. Tout s'est déroulé comme je l'imaginais. Dommage, peut-être, que les tribunes ne puissent pas être pleines à cause des restrictions... Mais il y avait ma famille et mes amis, c'est déjà beaucoup. J'ai laissé les larmes venir. Je serai toujours dans les gradins." Sara Sjoestroem ou Camelia Potec étaient notamment engagées sur cette course en forme de jubilé.