Aurélien Canot, Media365, publié le mardi 07 février 2023 à 18h07
A chaud, Alexis Pinturault avait avoué ne pas vraiment réaliser ce deuxième titre de champion du monde du combiné, obtenu mardi chez lui. Plus tard, avec davantage de recul, le skieur de Courchevel a estimé que ce sacre constituait pour plusieurs raisons sa plus belle victoire depuis ses débuts.
Sur le moment, comme groggy, Alexis Pinturault, le cerveau et les émotions quelque peu embués, avait eu du mal à expliciter ce qui l'habitait réellement intérieurement alors qu'il venait tout juste d'être sacré champion du monde du combiné pour la deuxième fois de sa vie, deux ans après son premier titre mondial dans cette spécialité appelée à disparaître, en 2019 à Äre. "J'ai du mal à réaliser", avait avoué le skieur de Courchevel qui, fait très rare à ce niveau, avait pu apercevoir sa propre maison en contrebas au moment de se présenter dans le portillon de départ pour ce premier rendez-vous des hommes lors de ces Championnats du monde à domicile pour les skieurs de l'équipe de France. Un peu plus tard, "Pintu" semblait y voir plus clair, et pouvait alors mettre un réel sentiment sur l'exploit qu'il venait de réaliser, lui qui n'avait pourtant plus connu le plaisir de lever les bras après une victoire depuis son succès de... mars 2021 sur le géant de Lenzerheide.
Pinturault : "Je gagne en France, dans ma station, ça rajoute un supplément d'âme"
Au micro de l'envoyé spécial de nos confrères du Figaro, le héros du jour n'a donc pas caché que cette victoire constituait sa plus belle depuis qu'il est monté sur des skis. "Si on parle d'une épreuve, oui, on peut dire que c'est ma plus belle victoire en carrière." Il faut dire qu'entre le lieu, le contexte - avec un Pinturault qui semblait en pleine traversée du désert avant mardi - et l'atmosphère, tout était réuni pour que ce jour soit celui du skieur de Courchevel. "Cette victoire est pleine d'histoire. Je gagne en France, dans ma station, ce qui rajoute un supplément d'âme", appréciait le vice-champion olympique de Pyeongchang, ravi de pouvoir ajouter ce deuxième titre à sa belle collection. Sans parvenir pour autant à bâtir une hiérarchie très claire. "Äre, c'était un titre important, mais ici, ça restera forcément comme l'un des plus grands titres de ma carrière avec le gros globe de cristal et les médailles aux Jeux."