Aurélie Sacchelli, Media365, publié le lundi 04 décembre 2023 à 23h29
Découvrez les réactions d'Olivier Krumbholz, Hatadou Sako et Léna Grandveau après la victoire 31-27 de l'équipe de France féminine de handball contre la Slovénie dans le tour préliminaire du Mondial.
Olivier Krumbholz (sélectionneur) :
« Les Slovènes ont joué comme on pensait qu'elles joueraient, avec la rentrée d'Ana (Gros) bien sûr, qui a mis des buts (5), qui a été un point de fixation. L'essentiel est fait, on a gagné de quatre buts, ce qui est un score tout à fait correct dans un match tendu. On a eu l'impression à un moment qu'on pouvait s'échapper, mais elles sont toujours revenues. On a fait un match très sérieux, très constant. Depuis des mois, on essaie de développer l'objectif d'être véloces, d'être dans l'accélération. On savait que les Slovènes n'étaient pas spécialement rapides. On a essayé de pousser toutes les balles. On en a perdu, peut-être un peu trop. Mais c'est le prix à payer. On a mis des beaux buts, et de toute façon, l'équipe de France doit avoir de la contre-attaque, de la montée de balle, comme la Norvège, comme les grandes nations, car ça soulage notre attaque placée, qui n'est pas encore au top du top, mais qui avance. Léna Grandveau, c'est la plus jeune (20 ans) mais elle a montré la voie. Elle est stable au tir. En contre-attaque, elle saute, elle s'équilibre, elle trouve toujours la solution sur des tirs bien exécutés, simples. Elle a du sang-froid. Elle a pris des tirs importants en fin d'attaque qui ont été extrêmement décisifs dans le rapport de force. Il faut gagner le match contre l'Autriche (mercredi) et ça devrait s'ouvrir pour la qualification (pour les quarts de finale), mais on ne pense pas encore à la Norvège (dimanche). »
Hatadou Sako (gardienne, 9 arrêts) :
« Collectivement, on a réussi à construire le match. J'avais à cœur de pouvoir donner beaucoup d'énergie à l'équipe en rentrant. Dans un match il y a des « up and down » (« hauts et bas »). Je rentre dans un moment de « down », et je me suis dit que ma responsabilité était d'impulser quelque chose de nouveau, de l'énergie, avec la voix et, encore mieux, avec des parades. On a réussi à rester constantes et on est fières du résultat. En tant que gardiennes, on avait la responsabilité de relancer très vite le ballon. On savait qu'il fallait les prendre à la gorge par notre vitesse, on a des ailières qui courent beaucoup. Elles n'ont pas beaucoup de rotation, donc il fallait courir, mettre beaucoup d'intensité sur les montées de balles et les contre-attaques pour les fatiguer un maximum. Notre marque de fabrique, c'est de jouer vite, courir et prendre tout le monde de vitesse. »
Léna Grandveau (demi-centre, 6 buts) :
« C'est un match hyper complet. Olivier m'a laissé ma chance en défense et en attaque. J'ai tout à apprendre, rien à perdre. Je suis satisfaite de l'équipe et individuellement, même s'il reste quelques petites choses à corriger forcément. Contre une équipe comme la Slovénie, il ne faut pas aller trop vite, c'est une très bonne équipe, très collective. Il faut réussir à lire leur jeu et ce n'est pas forcément évident. Mais on a très bien joué les moments cruciaux et c'est là où on gagne le match. J'ai lâché les chevaux, et ça marche toujours mieux quand on n'a pas le frein à main. »
Propos recueillis au micro de beIN Sports