Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le samedi 17 février 2024 à 13h55
Kevin Mayer a préféré jeter l'éponge lors de l'heptathlon disputé aux championnats de France en salle à Miramas.
On avait quitté Kevin Mayer le 25 août dernier aux Mondiaux. Le champion du monde en titre avait alors abandonné à Budapest en déclarant forfait après l'épreuve de saut en longueur, la 2eme des 10 prévues dans la discipline. Le Français avait préféré jeter l'éponge, victime d'un tendon d'Achille douloureux. « C'est toujours difficile d'abandonner. Mais je n'ai rien perdu en temps de préparation, je n'ai pas de dette par rapport à avant le championnat », avait-il alors confessé. Samedi, Mayer a effectué son retour aux championnats de France en salle. Malheureusement, les choses n'ont pas duré longtemps à Miramas.
A San Diego en mars pour réaliser les minima olympiques
Dans la deuxième série du 60 m de l'heptathlon (il devait prendre part à 4 des 7 épreuves ce week-end), Kevin Mayer a ressenti une gêne à l'ischio-jambier. L'endroit même où il s'était blessé l'été dernier au meeting de Paris. Une zone fatiguée aussi par le travail entrepris ces derniers mois. Alors, Mayer (32 ans) a relâché son effort après une quarantaine de mètres et une mise en action prudente. « J'ai une courbature à l'ischio, et comme un débile, je me suis fait une petite entorse mercredi, en marchant dans un trou. J'ai beaucoup travaillé ces deux derniers jours pour que ma cheville aille bien. Je viens ici en entraînement, j'hésitais, mais je me suis dit "même si je fais 40 m, ce sera 40 m dans les jambes". C'est frustrant parce que j'adore être en compétition avec Mak (Gletty) et les autres, mais je sais ce que je dois faire et des fois il faut accepter la frustration », a-t-il détaillé auprès d'Athlé TV.
A 5 mois des Jeux Olympiques de Paris 2024, Kevin Mayer va désormais poursuivre ses réglages. Puis il se rendra à San Diego pour y disputer le décathlon les 21 et 22 mars. Aux Etats-Unis, le Français tentera de réaliser les minima olympiques et disputera le poids et la perche. « Quand on court à fond en sprint, c'est là où c'est le pire, a-t-il observé. C'est un ischio qui a déjà pété trois fois dans ma carrière, donc dès que j'ai une courbature, que je le sens, au sprint ça fait peur, même s'il y a une chance sur cent que ça pète, c'est difficile d'y aller à fond. J'ai fait quatre départs avant la course, un départ là, c'est une très bonne séance. » À Paris l'été prochain, Mayer ambitionne une première médaille d'or après deux breloques d'argent. Le Français n'a pas achevé de décathlon depuis son titre mondial en juillet 2022.