Aurélie Sacchelli, Media365, publié le jeudi 26 septembre 2024 à 09h59
Contraint de déclarer forfait pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, Kevin Mayer donne de ses nouvelles dans interview à L'Equipe ce jeudi. Le décathlonien de 32 ans va mieux et se projette à très long terme, sur les JO de Brisbane en 2032 !
Il était l'un des seuls espoirs de médaille d'or de la délégation française en athlétisme lors des Jeux Olympiques de Paris 2024, mais il a dû déclarer forfait quelques jours avant le début du décathlon, sa lésion au niveau de l'ischio-jambier de la jambe gauche survenue lors du meeting de Paris le 7 juillet n'étant pas guérie. Depuis, Kevin Mayer a poursuivi sa rééducation, a assisté au sacre olympique du Norvégien de 22 ans Markus Rooth avec 8796 points ("Quand on s'est regardés avec mon frère devant le tableau final, on s'est dit que c'était gagnable, mais la blessure fait partie du décathlon. Il faut regarder celui qui a gagné, pas son score", reconnait Mayer dans les colonnes de L'Equipe.), est parti en vacances en Grèce pendant une semaine ("Tous les matins je faisais ma rééducation. Je ne déconnecte jamais complètement") et se projette désormais sur l'avenir.
Mayer : "Los Angeles, ça tombe sous le sens"
Car à 32 ans, Kevin Mayer estime que sa carrière n'est pas terminée, loin de là. "Pour l'instant je ne suis pas qualifié pour les "Europe" (en salle, du 6 au 9 mars 2025 à Apeldoorn aux Pays-Bas). Mais si je ne suis pas blessé, il n'y a rien qui me dérange vraiment. J'essaierai d'aller chercher un quatrième titre (de champion d'Europe en salle). Et puis tout le monde parle des Jeux (de Los Angeles, en 2028), mais pour moi ça tombe sous le sens que j'ai envie de les faire ! En fait, je pense surtout à une chose : est-ce que j'arriverai à faire Brisbane (en 2032) ? Je ne sais pas pourquoi j'ai Brisbane en tête. Je suis peut-être utopiste, je suis peut-être trop optimiste, mais j'ai choisi de vivre ma vie comme ça. Et puis on verra bien. J'accepte aussi l'échec quand ça arrive. »
Mayer : "Ca a pété neuf fois depuis 2015"
Reste désormais pour Kevin Mayer à retrouver 100% de ses moyens. Il a choisi de ne pas se faire opérer ("Une opération, c'est dangereux. Parfois, les tissus se réarrangent mal autour de la cicatrice, surtout à cet endroit-là") mais surveille quasiment au jour le jour l'évolution de son corps : "Le but c'est de faire beaucoup de bilans, des IRM, etc., pour voir d'où vient le problème. Au niveau de la chaîne postérieure gauche, ça a pété neuf fois depuis 2015. Je pense que ça vient du système nerveux. (...) On va refaire une IRM bientôt. On sent que le tendon s'est surconsolidé. Je n'ai jamais été aussi précautionneux sur une blessure." A voir si cela portera ses fruits sur le (très) long terme.