Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le mardi 12 novembre 2024 à 14h41
En devenant championne paralympique début septembre, Aurélie Aubert a basculé dans une autre dimension.
Le sport français s'est découvert une nouvelle « chouchoute » l'été dernier durant les Jeux Paralympiques de Paris 2024. Une coqueluche inattendue dans une nouvelle discipline présente lors du grand événement dans la capitale tricolore : Aurélie Aubert. Sacrée championne paralympique de boccia , sorte de pétanque pour les personnes en situation de handicap disputée avec des balles en cuir et sport alliant stratégie et précision, la Française de 27 ans a charmé et ému l'Hexagone par sa personnalité atypique. Décorée le 2 septembre dernier en catégorie BC1 (limitation modérée de mouvement des bras et des épaules puis considérable du tronc et des jambes), c'est elle qui avait ensuite éteint la flamme au cours de la cérémonie de clôture au Stade de France.
Aubert : « Si je plais aux gens, tant mieux, mais ce n'est pas si important »
La vie d'Aurélie Aubert, atteinte de paralysie cérébrale due à un manque d'oxygène à la naissance, a évidemment changé depuis son titre. La jeune femme orpheline dotée d'une repartie bluffante ne passe plus inaperçue dans la rue comme avant. On la reconnaît et cela ne la gêne pas forcément. « Grâce aux Jeux, j'ai pris goût à la parole en public. Ça me permet de mieux faire découvrir la boccia, c'est super ! Et si je plais aux gens, tant mieux, mais ce n'est pas si important », confie-t-elle dans le magazine L'Equipe. Drôle et spirituelle, celle qui apporte un véritable vent de fraîcheur dans le sport français a récemment été contrariée car plusieurs journaux avaient titré « Je préférais ma vie d'avant », ce qui n'était pas du tout le cas. « J'ai même lu que je regrettais ma médaille d'or... N'importe quoi ! Moi qui suis discrète, je trouve juste très bizarre d'être abordée dans la rue ou une boutique pour un selfie. Je ne peux plus être nature dans ma vie », avoue la jeune femme, 16eme mondiale dans sa discipline avant les Jeux et aujourd'hui 4eme.
Un sport pour lequel elle vit à fond, même si elle le pratique un peu moins en raison d'un emploi du temps de néo-championne. « Depuis mes 18 ans, la boccia remplit ma vie, elle a été ma bouée de sauvetage et m'a donné quelque chose à faire, comme je n'allais plus à l'école. Si on m'en prive, je pleure. Quand j'y joue, ma journée est belle », lâche la native de Dreux qui espère la finalisation des négociations avec la marque Kinder .