Guillaume MARION, Media365 : publié le samedi 15 mai 2021 à 13h05
A cause du coronavirus qui sévit toujours, Hiroshi Mikitani, le PDG de Rakuten, a estimé qu'organiser les Jeux Olympiques 2020 à Tokyo était une « mission suicide. » A noter, qu'une pétition au Japon, qui réclame l'annulation de l'événement, prend de l'ampleur.
Décidément, à quelques semaines des Jeux Olympiques 2020 à Tokyo (23 juillet - 8 août), le maintien ou non de l'événement fait de plus en plus parler, alors que le problème lié au coronavirus au Japon ne faiblit pas vraiment. Si le CIO se veut rassurant sur le sujet, les Japonais commencent clairement à se positionner contre la tenue de la tant attendue compétition internationale cet été. « Il est dangereux d'accueillir le plus grand événement international du monde entier. Le risque est donc trop grand et... je suis contre la tenue des Jeux Olympiques de Tokyo cette année », a notamment expliqué Hiroshi Mikitani, le PDG de Rakuten, lors d'un entretien sur la sujet accordé à CNN. Ce dernier parlant même de « mission suicide » vu la situation actuelle dans son pays, qui lutte pour une 4eme vague et que l'état d'urgence a encore une fois prolongé.
Plus de 352 000 signatures pour l'annulation des JO
Très critique à l'encontre de son gouvernement par rapport à la façon dont celui-ci a géré l'épidémie, Mikitani a fini par conclure que « tout est possible », à propos d'une possible annulation des JO cet été à Tokyo. Une prise de position qui va à l'encontre de celle de Yoshihide Suga, le premier ministre japonais, pour qui « il est possible d'organiser des Jeux sûrs et sécurisés. Nous voulons poursuivre fermement les préparatifs. » Pour autant, l'opposition ne faiblit pas au pays de soleil levant. En effet, vendredi, des militants ont remis aux autorités une pétition, qui a récolté plus de 352 000 signatures, réclamant l'annulation des Jeux Olympiques « pour protéger nos vies. » Lancée début mai par Kenji Utsunomiya, celle-ci a depuis été remise à Yuriko Koike, la gouverneure de Tokyo. « Le CIO a le droit de prendre la décision d'annuler ou non les Jeux, mais Tokyo, en tant que ville hôte, devrait demander instamment au CIO d'annuler les Jeux », a notamment expliqué ce dernier.