Dinart : "Des mots irrespectueux et indéfendables, qui ont choqué mon entourage"

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Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 14 octobre 2020 à 21h38

Acte III du conflit entre Didier Dinart et Claude Onesta. Après la révélation de la dédicace du livre, puis les explications du second nommé, c'est l'ancien joueur et coach des Bleus qui sort de son silence et confirme ses attaques envers son ancien mentor.

Claude Onesta s'était exprimé au sujet de l'affaire de la dédicace de son livre pour Didier Dinart, effectuée il y a six ans et révélée seulement ces derniers temps. Il avait enfoncé son ancien joueur puis successeur à la tête de l'équipe de France. Dinart a répondu à son tour pour Le Parisien : "En parler avant, dans ma position, ça m'aurait été reproché, je prenais directement un carton rouge. Mais les mots sont écrits et la pensée perdure. Il doit savoir que ses propos sont douteux et irrespectueux (...) Mettez-vous à ma place, je suis noir ! J'espère avoir mérité la fonction de sélectionneur par mon passé de joueur, d'une part, d'entraîneur adjoint d'autre part, et enfin par ma formation (...) Ces mots m'ont blessé, ainsi que ma mère, et ont choqué mon entourage. Quand on ose écrire ça et qu'on l'assume encore publiquement... (...) Qui règle ses comptes avec qui ? Quand Onesta a encouragé mon éviction en janvier, lui avez-vous posé cette question ? Il ne faut pas masquer le vrai sujet, qui est celui de son écrit douteux à mon égard."


"Peu importe", selon Dinart, "que ce soit une période pré-électorale", l'ex-joueur et sélectionneur soutenant l'ancien président de la Ligue Olivier Girault dans sa candidature à la tête de la Fédération (face au DTN Philippe Bana). Confirmant qu'il sera reçu par la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, il conclut : "C'est une injure à caractère racial, mais de mon côté, toute action est prescrite. En revanche, je me place sur un terrain moral (...) Peut-on prendre les individus en les désignant par une identité et faire référence à un passé tragique ? Ces mots sont inexcusables et indéfendables. Nous devons laisser les mémoires tranquilles. On ne peut pas renvoyer constamment les gens à leur identité religieuse, ethnique ou culturelle. On ne peut pas tout se permettre sous prétexte qu'on a gagné beaucoup de médailles."

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