Tout savoir sur la Ligue féminine de football professionnel

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Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 29 avril 2024 à 23h47

Le football féminin français se professionnalise, sous l'impulsion de Jean-Michel Aulas en première ligne pour expliquer ses grandes idées.

La nouvelle ligue professionnelle féminine, présentée lundi par la FFF, recevra un peu plus de 70 millions d'euros sur cinq ans, ce qui lui offrira d'ores et déjà un budget de dix millions d'euros pour la saison prochaine contre 7,5 millions pour cet exercice 2023-2024. "C'est un moment historique pour le football féminin et plus généralement pour le sport féminin, se félicite le président Philippe Diallo. On souhaite que cette ligue soit parmi les meilleures d'Europe, et si possible la meilleure." Au lendemain d'une demi-finale de Ligue des champions entre le PSG et l'OL, ces mots font évidemment sens.

Bergé : "Il faut ouvrir l'imaginaire"

"C'est un moment d'émotion" pour Jean-Michel Aulas, grand artisan du développement du football féminin dans l'Hexagone et qui a été d'autant plus dépêché sur le dossier depuis sa destitution à l'Olympique Lyonnais. Désormais vice-président de la Fédération et président de cette LFFP, "JMA" annonce "une convention très avant-gardiste, une vision qui permette à nos joueuses d'avoir une progression très importante". Tout en précisant, histoire d'asseoir également la crédibilité du projet, que ce ne sera "pas autant que les garçons". Au niveau sportif, il y aura quatorze clubs à partir de la saison 2026-2027, soit deux de plus (et une poule unique en D2), et un objectif global de 500 000 licences à l'horizon 2028. Ce qui ferait plus que doubler les 247 160 licences du moment !

Une nouvelle identité visuelle a aussi été présentée pour la Ligue féminine de football professionnel, qui doit rattraper l'Angleterre et son championnat 100% pro depuis 2018, ainsi que l'Espagne et l'Italie depuis 2022. La formation est une autre pierre angulaire de cette réorganisation, avec des agréments délivrés aux clubs par la FFF et le ministère des Sports. Aurore Bergé, la ministre de l'Egalité entre les femmes et les hommes, représentait d'ailleurs le gouvernement lundi : "C'est important qu'il y ait une structuration efficace sur le sport au féminin, et au plus haut niveau, si on veut plus de mixité, de visibilité et de sponsors. Les enfants ont besoin de se projeter depuis le plus jeune âge, et vous ne parvenez pas à le faire si vous n'avez pas de figures qui vous font rêver. Il faut ouvrir l'imaginaire."

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