Bayern-Real, pas si attendu que ça

Paul Rouget, Media365 : publié le mardi 30 avril 2024 à 11h07

Alors que le Bayern Munich et le Real Madrid se retrouvent dans le dernier carré de la C1 pour la huitième fois, le club bavarois, qui vit une saison galère, n'était pas forcément attendu à ce niveau, contrairement à son adversaire espagnol, malgré de nombreuses blessures.

Un grand classique. Pour la huitième fois dans l'histoire de la plus prestigieuse des compétitions européennes, le Bayern Munich et le Real Madrid vont s'affronter en demi-finales. Et si les Bavarois mènent 4-3, ils n'ont remporté aucun de leurs sept derniers affrontements en phase finale contre le club merengue, recordman des victoires en Ligue des champions (14). Le Bayern, qui en compte lui six, vit sa pire saison depuis plus de dix ans. Devancés - et surclassés - par l'impressionnant Bayer Leverkusen de Xabi Alonso, les Munichois ont laissé échapper la Bundesliga pour la première fois depuis 2012. En Ligue des champions, après une première phase globalement maîtrisée, ils ont souffert à l'aller contre la Lazio, avant de faire difficilement entendre raison à Arsenal en quarts.

Un gros test pour Kane

Et Thomas Tuchel, qui partira en fin de saison et vient de sèchement répondre aux critiques d'Uli Hoeness, le président d'honneur du club bavarois, doit aussi composer avec une équipe diminuée. L'ancien entraîneur du PSG, qui pourrait retrouver les Parisiens en finale, a ainsi confié que Jamal Musiala, Matthijs De Ligt, Dayot Upamecano ou encore Leroy Sané étaient incertains pour la réception des Madrilènes. Deuxième meilleur buteur du championnat allemand (35 buts) et de la C1 avec 7 réalisations, derrière Kylian Mbappé, Harry Kane sera lui bien là, et va tenter de réussir un test auquel Erling Haaland a échoué avec Manchester City au tour précédent. L'attaquant anglais va notamment se frotter à l'intransigeant Antonio Rüdiger, par ailleurs grand fan de Tuchel, avec qui il a remporté la Ligue des champions à Chelsea, et à des Madrilènes toujours aussi sûrs de leur sujet, et qui ont fait preuve d'une implacable résilience pour venir à bout des tenants mancuniens. Et ce malgré le départ de Karim Benzema et les nombreuses blessures qui ont handicapé leur saison (Courtois, Militao, Alaba...).

"Pas d'identité claire"

Quasiment certains de remporter la Liga, les hommes de Carlo Ancelotti, qui comptent 11 longueurs d'avance sur leur dauphin barcelonais à cinq journées de la fin, s'avancent en favoris de ce double duel entre "deux équipes qui n'ont pas d'identité claire", a rappelé le technicien italien, alors que son homologue allemand invoque lui "la tactique et la chance". Une chance qui penche souvent du même côté...

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