Paul Rouget, Media365 : publié le samedi 21 septembre 2024 à 16h03
Après l'humiliation reçue par les Verts à Nice (0-1), Jean-Michel Larqué, capitaine historique des Verts, ne mâche pas ses mots.
Des larmes de joie à la tristesse... Très ému début juin, Jean-Michel Larqué, qui avait pleuré de bonheur lors de la validation du retour de l'AS Saint-Etienne en Ligue 1, déchante aujourd'hui, comme tout le peuple vert, au lendemain de la monumentale fessée reçue par les hommes d'Olivier Dall'Oglio à Nice (0-8), en ouverture de la 5e journée de Ligue 1. Si le coach stéphanois, qui a présenté ses excuses après cette défaite historique, n'a pas voulu "exprimer (sa) colère" en conférence de presse, les supporters l'ont fait, et le capitaine historique du club forézien ne s'est pas non plus gêné, samedi matin à l'antenne de RMC.
"Il ne se passe rien"
Larqué (77 ans), qui a disputé plus de 400 matchs avec l'ASSE dans les années 60 et 70, pointe notamment le recrutement estival du club et ses nouveaux propriétaires, les Canadiens de Kilmer Sports, qui ont nommé comme président Ivan Gazidis, notamment passé par Arsenal et l'AC Milan. "Je m'intéresse au football depuis longtemps. Sur les recrues de cet été, je ne connais que Yunis Abdelhamid, un préretraité qui était aux abonnés absents hier. Il ne lui manquait qu'un képi et un bâton pour faire la circulation et dire aux attaquants : « Le but c'est par là. »", a-t-il taclé. Pour l'ancien milieu de terrain, "il ne se passe rien. Le président est absent 30 jours sur 31. Ça ne peut pas marcher. J'ai honte. J'ose espérer que les joueurs, le staff et les dirigeants ont aussi honte, je n'en suis pas sûr. On ne me parle que de ça. Je baisse la tête, j'ai honte, ce n'est pas admissible. Avec le budget du club, ce n'est pas possible." Un club qui va vite devoir réagir, dès la prochaine journée à Nantes, pour ne pas sombrer, déjà, dans la crise.