Rédaction Media365, publié le samedi 20 février 2021 à 09h15
Alors que la situation s'envenime à l'OM, le maire de Marseille veut apaiser la situation et rappelle Jacques-Henri Eyraud à l'ordre.
En dépit du succès glané lors du dernier match de championnat, l'Olympique de Marseille continue de traverser une vraie crise institutionnelle. Le conflit ouvert entre la direction et les supporters de l'équipe gangrène l'atmosphère et ne favorise guère un retour au calme. Une impasse qui devient pesante, y compris pour les responsables de la ville.
Benoit Payan, le nouveau maire PS de Marseille, s'est exprimé dans un entretien à La Provence. Pour lui, il est impératif de mettre fin à cette tension et il s'engage personnellement à œuvrer en ce sens. « Mon rôle est d'apaiser la situation et c'est ce que je fais, a-t-il commencé par tonner. J'ai demandé au président de l'Olympique de Marseille d'arrêter de mettre de l'huile sur le feu, de mettre tout le monde autour de la table et surtout de retirer cette mise en demeure. On ne peut pas punir des dizaines de milliers de supporters parce qu'une dizaine d'excités, de fous furieux, ont saccagé La Commanderie. Les supporters, c'est l'âme du club, c'est l'âme de la ville. C'est ce douzième homme qui nous fait souvent gagner des matches, qui fait partie de l'histoire de Marseille. On ne peut pas le balayer d'un trait de plume ou d'un revers de la main ».
Eyraud rappelé à l'ordre
Eyraud est actuellement montré du doigt de toutes parts. Vendredi, les groupes de supporters ont même improvisé une conférence de de presse pour réclamer son départ. Payan avoue comprendre parfaitement leur courroux. « S'il (Eyraud) ne prend pas ses responsabilités, je prendrai attache avec l'actionnaire principal et je mettrai tout le monde autour de la table, a-t-il assuré. Le rôle du maire de Marseille est de préserver l'unité de sa ville et l'unité de son club. Il n'est pas la propriété de la Ville de Marseille, mais fait partie de l'âme de cette ville. Je ne laisserai personne, président ou pas président, couper le club en morceau ». Des morts forts et qui risquent de faire beaucoup de fruit du côté de la Canebière.
Payan a ensuite conclu en indiquant qu'il était tout le temps en le contact avec les représentants des supporters. Dans ce bras de fer, il a visiblement choisi son camp et il ne le cache pas : « Ils sont dans une situation difficile. Ils sont tous identifiés aux casseurs de La Commanderie. C'est insupportable pour eux. Je les comprends. Ils nous ont fait vibrer, ils ont emporté cette équipe. J'allais au stade petit sur les épaules de mon père. C'est le seul stade en Europe où on amis à l'extérieur les fachos, où il y a une manière de vivre différente, qu'on s'appelle Benoît ou Mohamed, quel que soit notre quartier, notre histoire. Et vous croyez que je vais laisser faire un retournement de situation ? ».