Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 01 mars 2024 à 09h52
C'est bien sûr du Paris Saint-Germain que John Textor parle. Lors d'un colloque à Londres jeudi, le dirigeant de l'OL a poursuivi ses attaques contre le club de la capitale, trop omnipotent à ses yeux.
John Textor a vite compris le paysage de la Ligue 1, même si ce n'est pas très compliqué : "Qui va s'intéresser au championnat et le suivre à la télé si on sait qui va gagner ? Tout le monde se bat pour la deuxième place, c'est la même équipe qui l'emporte chaque année." Et le nouveau patron de l'Olympique Lyonnais, qui a succédé à Jean-Michel Aulas en mai 2023 après être devenu officiellement propriétaire du club cinq mois plus tôt, ne mâche pas ses mots à l'encontre du Paris Saint-Germain : "On est en concurrence avec un gouvernement, pas avec une entreprise privée. En privé, et parfois en public, je demande à Nasser al-Khelaifi si quelqu'un s'amuse, pourquoi est-ce qu'il aime ça ?"
"Il n'y a pas suffisamment d'états pétroliers sur Terre pour alimenter toutes les équipes du monde"
Au mois de décembre, il détaillait un peu plus son propos mais l'idée était déjà parfaitement la même dans l'esprit de l'homme d'affaires américain : "Il n'a pas à s'excuser de la domination du PSG, mais il aime la compétition et sait que la Ligue 1 serait plus saine avec davantage d'adversité. Or, il n'y a pas suffisamment d'états pétroliers sur Terre pour alimenter toutes les équipes du monde. Alors comment faisons-nous, les autres équipes de chaque pays, qui subissons la domination de l'argent illimité ?"
Textor évoquait alors comme seule solution une collaboration entre différents clubs de différents pays et différentes villes ou communautés. Qu'il est loin, le temps de son arrivée à l'OL à l'été 2022 (il avait dû attendre quelques mois avant de pouvoir être officiellement intronisé) lorsqu'il ambitionnait de concurrencer le PSG : "Je n'aime pas leur modèle, on peut les battre. Si on continue comme ça, en y amenant du divertissement et de la technologie, on pourra vraiment gagner plus d'argent que les Qatariens." Depuis, pas sûr que les supporters des Gones aient réellement été divertis... Et si les Lyonnais continuaient comme ça, ce qu'ils ont heureusement su inverser, c'était surtout la Ligue 2 qui les attendait.