Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 05 juillet 2023 à 13h29
Déjà arrivées en Australie pour la Coupe du monde (20 juillet-20 août), les Brésiliennes, qui sont dans le groupe de la France, étaient à bord d'un avion avec des messages de soutien aux héros de la contestation en Iran.
Si le Brésil est considéré comme le pays du football, et Marta comme l'une des plus grandes joueuses de l'histoire, la Seleção n'a jamais remporté la Coupe du monde féminine, atteignant une seule fois la finale, en 2007, en huit participations, ni les JO, malgré deux finales. Aujourd'hui entraînées par la Suédoise Pia Sundhage, double championne olympique sur le banc des Etats-Unis, les Brésiliennes espèrent que ce neuvième Mondial (du 20 juillet au 20 août en Australie et en Nouvelle-Zélande), le dernier de Marta (37 ans), sera enfin le bon. Celles qui évolueront dans le groupe F, aux côtés des Bleues, de la Jamaïque et du Canada, sont déjà arrivées en Australie, où elles n'ont pas manqué de faire sensation, avec un message fort sur les droits de l'homme.
"Aucune femme ne devrait être forcée de se couvrir la tête"
Car sur leur avion, qui a atterri à Brisbane mercredi matin, on pouvait voir la photo de deux Iraniens : Mahsa Amini et Amir Nasr-Azadani. Avec les messages suivants : "Aucune femme ne devrait être forcée de se couvrir la tête" et "Aucun homme ne devrait être pendu pour avoir dit cela." Mahsa Amini est l'étudiante iranienne décédée en septembre dernier après avoir été arrêtée par la police des mœurs car elle portait mal son voile. Une mort qui avait déclenché une vague de manifestations, sévèrement réprimées, dans le pays. Amir Nasr-Azadani est lui un ancien footballeur iranien condamné à 26 ans de prison pour le meurtre présumé de trois membres des forces de sécurité et pour deux autres crimes prétendument commis lors des manifestations.
Comme lors du Mondial qatari, la FIFA interdit les messages politiques pour cette Coupe du monde féminine, mais aussi de porter des brassards arc-en-ciel afin d'apporter son soutien à la communauté LGBTQ+.