Paul Rouget, Media365 : publié le jeudi 22 juin 2023 à 15h41
De retour en équipe de France féminine pour la Coupe du monde, Amandine Henry n'est pas revancharde et savoure, sous les ordres d'un nouveau sélectionneur pour lequel elle est serait prête à "mourir sur le terrain".
Plus vue en équipe de France depuis un match qualificatif à l'Euro contre l'Autriche à Guingamp en novembre 2020 (photo), Amandine Henry effectue son grand retour chez les Bleues pour la Coupe du monde, programmée en Australie et en Nouvelle-Zélande du 20 juillet au 20 août. Avec "beaucoup d'émotion" mais sans esprit de revanche, elle qui avait été écartée par l'ancienne sélectionneuse Corinne Diacre, avec perte et fracas. Et l'ex-capitaine des Bleues (93 sélections), de retour aux Etats-Unis, a été vite convaincue par Hervé Renard, qui a succédé à Diacre fin mars.
"Mieux d'arriver outsider que favori"
"Rien qu'au premier appel, j'avais déjà envie de reporter le maillot, d'aller sur le terrain et d'aller à cette Coupe du monde. Cela ne s'explique pas, c'est le feeling et la confiance qu'il te donne. Quand un coach te donne sa confiance, c'est énorme. C'est à toi de mourir sur le terrain pour lui. A toi de faire le taf", a-t-elle ainsi déclaré à RMC, avant d'ajouter : "Il va nous apporter cette chose mentale qui nous manquait pour avoir le déclic, pour aller le plus loin possible." Et alors que l'équipe de France s'est inclinée en quarts de finale lors de ses deux dernières participations au Mondial, Henry veut croire que le statut d'"outsider" peut leur convenir.
"C'est mieux d'arriver outsider que favori. Tu as l'impression qu'on t'attend moins, tu as peut-être moins de pression. Les autres équipes vont peut-être se dire qu'il manque pas mal de joueuses et que ce sera plus facile... alors que non. Nous, on est en train de se préparer toutes ensemble, d'avoir une bonne cohésion d'équipe sur et en dehors du terrain. C'est aussi ce qui va faire notre force. Ces absentes vont nous donner cette force. Elles méritaient aussi d'être là. On a cette chance de pouvoir courir pour elles. On va mouiller le maillot pour ça." Des Bleues notamment privées de Marie-Antoinette Katoto et Delphine Cascarino, et qui évolueront dans le groupe F, aux côtés de la Jamaïque, du Brésil et du Panama.