Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 11 novembre 2022 à 23h54
Raymond Kopa, après la Coupe du Monde 1958 qui fut le sommet de sa carrière, avait vu Roland Guillas animer la suite de ses aventures en bleu. Après Just Fontaine, il faisait aussi partie de ceux qui ont formé avec lui une belle association.
L'équipe de France a perdu cette semaine un de ses internationaux, Roland Guillas, qui avait porté le maillot bleu à neuf reprises entre 1958 et 1962. Une époque marquée par l'emprise de Raymond Kopa, et c'est ainsi que le joueur de Bordeaux puis Saint-Etienne a été surnommé le "Petit Kopa" lorsqu'il lui a été associé de manière prometteuse. A l'époque, les journalistes essayaient régulièrement d'opposer les deux amis. "On ne se parlait pas spécialement avant les matchs sur le schéma tactique, rappelait-il en 2018 (pour L'Equipe) au moment de la mort du Ballon d'Or 1958. Mon rôle était d'essayer de lui donner le maximum de bons ballons. Je n'attendais pas qu'il me les donne. On s'entendait très bien et on est restés en contact jusqu'au bout."
Assez proche du style de Raymond Kopa, il n'essayait pas de se comparer à lui : "Il était déjà tellement au top. Certains pensaient que l'on ne pouvait pas jouer tous les deux en équipe de France, mais on a joué quatre ou cinq matchs ensemble et ça a plutôt bien marché. Je me souviens d'un match à Paris face à l'Espagne que l'on remporte 4-3. C'est vrai que j'ai vécu ma carrière avec le nom de Raymond Kopa sur le dos, mais ça ne m'a jamais gêné." Auteur d'un but, Guillas mesurait 1,66 m, ce qui lui donnait cette capacité d'accélération incessante à l'image de son illustre compère. De retour dans son club formateur de Lorient pour achever une deuxième carrière de directeur technique, il y avait remporté la Coupe de France en 1962. "Au revoir Roland", s'exclament les Merlus.