Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 28 septembre 2022 à 10h33
Le comportement des supporters tunisiens a fait l'objet d'une forte polémique mardi soir, à Paris, à l'occasion de la lourde défaite des Aigles de Carthage (5-1) pour leur dernier match amical avant la Coupe du monde.
Le match entre le Brésil et la Tunisie, mardi soir au Parc (5-1), a été marqué par plusieurs incidents. Les tribunes remplies quasiment uniquement de supporters tunisiens, des sifflets sont descendus de celles-ci au moment de l'hymne brésilien. Thiago Silva, sur ce fait précis, balaie d'un revers de main : "C'est normal, ça fait partie de l'ambiance pour supporter sa sélection." En revanche, les innombrables lasers dans les yeux des joueurs de la Seleçao, particulièrement du gardien Alisson sur un corner, ont contraint l'arbitre M. Buquet à interrompre brièvement le match à deux reprises. Le speaker est alors intervenu pour prononcer un message. Puis, surtout, une banane a été lancée sur Richarlison sur la célébration du deuxième but.
Thiago Silva : "On ne peut rien changer à la mentalité des gens"
Thiago Silva est dépité : "C'est dommage, c'est difficile de voir des images comme ça. On avait préparé une vidéo contre le racisme, je ne sais pas si on l'a vue sur les écrans du stade... Il y a des choses comme ça qui continuent, mais on ne peut rien changer à la mentalité des gens. Ils doivent être un peu plus conscients que ça ne fonctionne pas. C'est le passé, il faut changer, mais malheureusement certains continuent. C'est très triste, ce n'est pas le football... Il faut supporter son équipe, on donne le maximum pour nos sélections et des gestes comme ça, ce n'est pas bon."
Ellyes Skhiri, l'ancien milieu de terrain de Montpellier, n'avait pas la même vision des choses, mais peut-être n'avait-il pas encore revu les images comme l'ex-défenseur du PSG : "On remercie les supporters de cette belle ambiance, même si elle s'est éteinte un peu rapidement à cause du résultat. La soirée est restée belle pour eux, les sifflets se sont vite arrêtés. Il y a forcément de l'animosité, mais c'est quand même resté une belle fête."