Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 16 novembre 2023 à 20h31
Cette période de mi-novembre est indissociable de deux affrontements avec la Bulgarie qui ont fait date, particulièrement celui dont on fêtera les funestes 30 ans vendredi.
16 novembre 1977 : La qualification de tous les espoirs
Battue en Irlande en mars 1977 (1-0) après un nul en Bulgarie (2-2) et une première victoire face à cette même Irlande (2-0), l'équipe de France compte un point de retard sur les Bulgares au moment de les retrouver au Parc des Princes pour la grande finale du groupe 5 des éliminatoires (à seulement trois équipes).
Les Bleus ouvrent rapidement le score par Dominique Rocheteau, en fin de première période (38eme), puis Michel Platini double la mise en lucarne peu après l'heure de jeu (2-0, 63eme). Sauf que Chavdar Cvetkov réduit l'écart de la tête à cinq minutes de la fin, ce qui rend l'atmosphère irrespirable. Mais à la 89eme, en contre, Bernard Lacombe délivre tout un pays, qualifié pour un Mondial pour la première fois depuis 1966. C'est le fameux acte fondateur de la génération dorée du sélectionneur Michel Hidalgo, la rampe de lancement vers le triptyque Mondial 1982 - Euro 1984 - Mondial 1986 (deux demi-finales mondiales et un titre continental).
17 novembre 1993 : Une élimination fondatrice, elle aussi
Seize ans et un jour plus tard, même match, même endroit et même niveau de la compétition : France - Bulgarie en dernière journée des éliminatoires de la Coupe du Monde. Les Bleus n'avaient besoin que d'un point sur leurs deux derniers matchs à domicile dans le groupe 6, mais ils perdent d'abord à la surprise générale contre Israël (2-3).
Tout commence bien dans la session de rattrapage, avec l'ouverture du score d'Eric Cantona à la demi-heure de jeu (32eme). Emil Kostadinov égalise malheureusement dans la foulée (1-1, 37eme) et la crispation, au fur et à mesure de l'approche de la fin du match, devient évidemment ingérable pour l'équipe de France. C'était écrit, Emil Kostadinov double la mise à la 90eme minute sur une frappe presque improbable en pleine lucarne (1-2), au bout d'un contre lancé après ce centre de David Ginola qui continue de faire causer dans toutes les chaumières. C'est ce traumatisme, paradoxalement, qui dessinera les contours du titre mondial en 1998.