Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 09 octobre 2024 à 18h13
Didier Deschamps n'était pas encore capitaine (c'était Jean-Pierre Papin) mais avait bien disputé l'intégralité de ce match.
Tous les plus fidèles supporters des Bleus, ou les plus meurtris peut-être, vous le répèteront lorsque vous leur rappelez le terrible souvenir de la Bulgarie en novembre 1993 : il y avait Israël, aussi. Un point suffisait en deux matchs afin de se qualifier pour le Mondial 1994, et la défaite contre les Israéliens (2-3) était sans aucun doute plus évitable encore que celle qui allait suivre un peu plus d'un mois après. C'était il y a 30 ans presque jour pour jour, un 13 octobre, et les hommes de Gérard Houllier menaient pourtant 2-1 jusqu'à la 83e minute (grâce à Franck Sauzée et David Ginola) et encaissaient déjà l'ultime but de la défaite à la 90e... Les Bleus n'avaient alors pas encaissé trois buts en match officiel depuis 1960, les Israéliens n'en avaient eux plus marqué trois à l'extérieur depuis 20 ans.
Deschamps : "Un très bon souvenir pour eux, pour nous c'est plus douloureux"
Ce n'est pas la première fois que l'équipe de France affronte cet adversaire depuis, et même Didier Deschamps avait déjà retrouvé Israël dès 1995 en éliminatoires de l'Euro (victoire 2-0, cette fois). Ran Ben Shimon, le collègue adversaire de "DD", lui avait déjà rappelé dès le tirage au sort puisque les deux joueurs étaient face à face au Parc lors de ce match de qualifications pour la Coupe du monde. Ce qui continue de faire rire jaune notre double champion du monde (joueur en 1998, coach en 2018) : "J'ai vécu cette période et c'était loin d'être la plus heureuse. Heureusement pour moi et cette génération, ça s'est mieux passé en 1998. C'est un très bon souvenir pour Israël, pour nous c'est plus douloureux (rires)."
En revanche, Didier Deschamps ne reposera donc pas le pied sur le sol israélien, pas plus qu'aucun acteur du football international depuis un an. Le match se déroulera sur terrain neutre et à huis clos en Hongrie, comme ça avait déjà été le cas le mois dernier face à l'Italie (victoire des Italiens 2-1) et même contre la Belgique, alors que ce sont pourtant les Belges qui recevaient - on attend toujours ce que décidera la France pour le mois prochain. "Il faut faire en sorte que ça reste un match de football, parce que c'en est un. Il y a évidemment un contexte très tendu, c'est malheureusement une réalité."