Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 23 février 2024 à 17h10
Club historique fondé en 1878, Everton n'a connu que quatre saisons (sur 125) en deuxième division. L'autre monument de Liverpool finissait encore cinquième de Premier League en 2008, 2009 et 2014.
Everton, qui attend son stade flambant neuf sur les docks de Liverpool et où Carlo Ancelotti était encore sur le banc il y a moins de trois ans, est en immense difficulté financière : près de 500 millions d'euros de pertes entre 2018 et 2022 pour le patron anglo-iranien Farad Moshiri et son associé russe Alisher Ousmanov - ce qui est quelque peu gênant face au gouffre des travaux de la nouvelle enceinte, qui continuent d'être pharaoniques -, dix points de pénalité infligés par la Premier League, le deuxième club des bords de la Mersey (Goodison Park et Anfield Road, l'antre mythique des Reds, sont séparés de moins d'un kilomètre) doit être repris par le fonds américain 777 mais les dirigeants du championnat anglais font barrage.
Les repreneurs attendus n'auraient plus d'argent
Et pour cause, puisque ceux qui sont aussi propriétaires du Red Star, du Genoa, de Vasco da Gama, du Hertha Berlin ou du Standard de Liège n'auraient... plus d'argent, d'après les informations d'Eurosport. Il n'y a guère que sur le terrain, qui malheureusement ne sera peut-être pas le nerf suffisant de la guerre dans cette histoire, que les joueurs se démènent comme ils peuvent. Pénalisé donc de dix points au mois de novembre, le club formateur de Wayne Rooney reste juste en dehors de la zone de relégation après son match nul contre Crystal Palace (1-1), une septième rencontre de rang sans succès.
Malgré tout, Everton serait un solide douzième avec son total normal de 30 unités (et non 20), et ce grâce à une période exceptionnelle de quatre victoires de suite en décembre, presque une réaction épidermique peu après l'annonce de la pénalité (1-0 à Nottingham, 3-0 face à Newcastle, 2-0 devant Chelsea et 2-0 à Burnley). Toujours emmenés par leur gardien emblématique Jordan Pickford, toujours titulaire en équipe d'Angleterre, ainsi que l'attaquant Dominic Calvert-Lewin ou encore Ashley Young et Idrissa Gueye, les hommes de Sean Dyche sont au coeur d'une situation chancelante.