Paul Rouget, Media365 : publié le jeudi 24 novembre 2022 à 14h28
Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, a annoncé que les effectifs des forces de l'ordre dans les transports en commun allaient "plus que doubler" d'ici les JO de Paris en 2024.
"Un effort sans précédent". Dans une interview accordée à 20 minutes, Gérald Darmanin a annoncé que les effectifs des forces de l'ordre déployées dans les transports en commun allaient "plus que doubler" d'ici les Jeux Olympiques de Paris, programmés du 26 juillet au 11 août 2024, et dont on a récemment découvert les mascottes. Un effort qui sera particulièrement visible "dans les grandes agglomérations, car c'est là que l'on les emprunte le plus. 10 % des Français les utilisent quotidiennement pour se déplacer, c'est même 25 % en Ile-de-France. Nous allons passer de 1.675 policiers et gendarmes qui patrouillent dans les transports en commun à 3.510. Soit 1.835 en plus, dont 200 rien qu'à Paris", annonce ainsi le ministre de l'Intérieur.
Des unités dédiées
Des nouvelles unités dédiées aux transports en commun vont aussi être créées dans huit autres grandes agglomérations (Bordeaux, Rennes, Orléans, Rouen, Strasbourg, Dijon, Nantes et Toulouse), alors que Paris, Lyon, Marseille et Lille sont aujourd'hui les quatre seules villes françaises à en bénéficier. "Avec 60 à 90 policiers affectés à chacune de ces unités", précise Darmanin, qui ajoute que "dans les villes moins importantes comme Angers, Amiens ou Lens, 37 brigades de 10 à 20 agents seront mises en place." Le ministre assure par ailleurs que des enseignements ont bien été tirés après les incidents qui avaient lieu au Stade de France le 28 mai dernier en marge de la finale de la Ligue des champions entre le Real Madrid et Liverpool. "400 policiers supplémentaires sont désormais déployés à chaque événement pour lutter spécifiquement contre la délinquance. Il n'y a pas eu d'incident depuis, déclare-t-il encore. Deux jours avant, on commence à saturer l'espace public dès la sortie des transports en commun - les RER B et D et la ligne 13 du métro. Notre stratégie, c'est de faire un gros travail en amont avec des contrôles les jours précédents, une présence sur place, afin que le jour J, l'espace public soit « nettoyé » - il n'y a pas d'autre mot - de toute délinquance."