Alerte commotions, l'association qui appuie la lutte

Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 31 mars 2023 à 13h26

Les commotions génèrent de plus en plus de lésions, parfois irréversibles, chez les sportifs (et pas seulement de haut niveau) qui sont soumis à des chocs encore plus brutaux qu'il y a quelques dizaines d'années en arrière.

Le rugby lance particulièrement l'alerte depuis plusieurs années, voilà qu'une association est officiellement créée afin de lutter contre les commotions. Elle se nomme assez simplement Alerte commotions et dispose déjà de son site internet. C'est l'avocat Antoine Semeria qui s'est chargé de mettre en place ce projet. Deux anciens joueur(se)s, Quentin Garcia (Chambéry) et Sarah Chlagou (Rennes), font notamment partie des premiers membres. Pour l'ancien talonneur, "les meilleures choses qui arrivent ne sont pas le résultat du travail d'un seul homme, c'est le travail de toute une équipe" : "A travers ce collectif, nous allons travailler et avancer sur la prévention, la détection et le suivi post-commotion."

"Dans dix ans, ça peut être des pertes de mémoire, une dépression, et la démence dans le pire des cas"

Dans un premier temps, l'idée est justement de rassembler les sportifs pour sensibiliser et faire connaître l'association, puis la prévention et surtout l'accompagnement deviendront rapidement les enjeux principaux de l'organisation. Un premier bureau sera élu au mois de juin. L'Equipe, qui se fait le relais de cette initiative, rappelle à cette occasion les propos du professeur Jean-François Chermann sur le sujet : "L'incidence des commotions dans le sport a beaucoup augmenté ces 20 dernières années, du fait de l'évolution des morphotypes, d'une meilleure préparation physique avec une accélération des courses et des impacts. Il s'agit d'un véritable problème de santé publique, avec au minimum 100 000 cas par an en France, uniquement dans le domaine du sport, et ce chiffre est probablement sous-évalué."


Le rugby, bien sûr, n'est pas seul concerné. Mais en France, c'est bien contre la FFR et la LNR que des actions en justice ont été lancées, même si la majorité des joueurs plaignants sont des étrangers. A l'échelle mondiale, World Rugby est encore attaqué par une cinquantaine de joueurs anglais et gallois, toujours les plus investis dans ce combat qui prend de plus en plus d'ampleur. "Une commotion, ça peut être dans dix ans des pertes de mémoire, une dépression chronique, des anomalies de comportement et dans le pire des cas, la démence", conclut Alerte commotion.

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