Mathieu Warnier, Media365 : publié le dimanche 23 juillet 2023 à 22h55
Alors que l'édition 2023 du Tour de France a été la troisième la plus rapide de l'histoire de l'épreuve, les chiffres confirment que le peloton professionnel va toujours plus vite.
41,427km/h. C'est la vitesse moyenne à laquelle Jonas Vingegaard a parcouru les 3401,3 kilomètres au programme des 21 étapes de l'édition 2023 du Tour de France. Si le Danois n'a pas battu le record établi l'an passé avec 42,026km/h, sans doute à cause d'un parcours proposant une composante montagneuse plus importante, cela confirme la tendance vue depuis de longues années concernant la vitesse que peut atteindre le peloton professionnel. Selon les données compilées par le site Statista, alors que les années 1920 ont vu la Grande Boucle s'achever aux environs de 25km/h, la courbe n'a ensuite cessé de croître et se rapprocher toujours plus des 40km/h. S'il n'est pas possible d'occulter l'influence du dopage sur les performances dans les années 1990 et 2000, qui ont notamment été marquées par les succès effacés du palmarès de Lance Armstrong, d'où la relative baisse observée dans les années 2010, les vitesses ont repris leur marche en avant depuis quelques années.
Les coureurs flashés par un radar
Des performances en hausse qui ont notamment pu être observées sur cette édition 2023, conclue ce dimanche par le succès de Jonas Vingegaard au terme de trois semaines d'un duel intense avec Tadej Pogacar. Il faut tout d'abord se pencher sur la 19eme étape, disputée ce vendredi entre Moirans-en-Montagne et Poligny. Vainqueur au terme d'un sprint à trois face à Kasper Asgreen et Ben O'Connor, Matej Mohoric a bouclé les 172,8 kilomètres à la vitesse moyenne de 49,13km/h. Au XXIeme siècle, seuls Pablo Lastras lors de la 18eme étape en 2003 (49,938km/h) et Tadej Pogacar à l'occasion dela 6eme étape l'an passé (49,385km/h) ont fait mieux. L'autre élément confirmant que les coureurs vont de plus en plus vite est apparu ce dimanche lors de la dernière étape du Tour 2023. Au passage d'un peloton emmené par Julian Alaphilippe devant un radar automatique à l'approche de la Capitale, ce dernier a crépité et confirmé que les coureurs allaient au-delà de 50km/h. La question qui peut se poser désormais est celle de la sécurité des coureurs, notamment dans les descentes, alors qu'un d'entre-eux y a récemment perdu la vie.