Mathieu Warnier, Media365 : publié le dimanche 11 août 2024 à 21h30
Alors que l'édition 2024 du Tour de France Femmes s'élance ce lundi depuis Rotterdam, Marion Rousse a expliqué la décision d'avoir un parcours à moitié situé à l'étranger et assure que le cyclisme féminin va dans le bon sens.
Les événements sportifs s'enchaînent cet été. Alors que Paris 2024 s'achève ce dimanche, la 3eme édition du Tour de France Femmes va s'élancer ce lundi depuis Rotterdam. Après n'avoir connu que l'Hexagone en 2022 et en 2023, l'épreuve va connaître son premier Grand Départ depuis l'étranger avec quatre des huit étapes qui auront lieu intégralement hors du territoire français. « C'est une année particulière avec les Jeux Olympiques, a justifié auprès de l'AFP la directrice de l'épreuve Marion Rousse. Les forces de l'ordre en France ont été très sollicitées. Pour les épargner un peu, c'était l'occasion de partir de l'étranger. » Ce choix de lancer la course depuis les Pays-Bas « montre aussi l'engouement qui existe hors de France pour le Tour », ajoute l'ancienne coureuse, qui avance que « beaucoup de pays nous réclament déjà » malgré la jeunesse du Tour de France Femmes. Après trois étapes autour de Rotterdam, le peloton aura droit à un mélange d'Amstel Gold Race et de Liège-Bastogne-Liège mais les organisateurs ont gardé le plat de résistance pour la fin dans un parcours qui, selon Marion Rousse, ira « crescendo » avec « deux étapes typées puncheuses-baroudeuses et enfin la haute montagne » pour conclure la semaine. En effet, la dernière explication aura pour théâtre un haut lieu de l'épreuve masculine.
Rousse : « On a une belle génération de coureuses »
« L'étape la plus dure depuis le début du Tour féminin avec l'étape finale à l'Alpe d'Huez avec près de 4000 mètres de dénivelé positif, a confié la patronne de la course. Mais avant cela, le parcours est plutôt traditionnel. » Si l'édition 2023 avait connu son apothéose au Tourmalet puis lors d'un contre-la-montre autour de Pau, Marion Rousse affirme que si « le parcours est peut-être plus difficile que lors des éditions précédentes », « cela reste aux coureuses à faire la course ». Si la championne du monde en titre Lotte Kopecky sera absente en raison d'un calendrier intenable avec les épreuves de cyclisme sur piste de Paris 2024 qui se sont achevées ce dimanche, le Tour de France Femmes permet de mettre les coureuses en lumière. « Maintenant, le grand public connaît le nom des coureuses. Je suis très contente pour elles, ajoute la directrice de l'épreuve. Demi Vollering, par exemple, est exceptionnelle. Beaucoup de jeunes filles peuvent s'identifier à elle. Globalement, on a une belle génération de coureuses que le Tour permet de mettre en évidence. » Et, dès 2025, il y aura une invitée de marque. « Il y aura le retour de Pauline Ferrand-Prévot ce qui donnera encore plus d'éclat à la course puisqu'elle a comme objectif assumé de gagner le Tour un jour », a ajouté Marion Rousse. Une édition 2025 qui retrouvera un Grand Départ en France puisque les deux premières étapes et le départ de la troisième seront localisés en Bretagne.