Mathieu Warnier, Media365, publié le mardi 22 octobre 2024 à 11h50
Alors que le parcours de la 112eme édition du Tour de France sera dévoilé le 29 octobre prochain, le recoupement des informations disséminées dans la presse régionale au cours des dernières semaines permettent d'obtenir une image assez précise de ce que préparent les organisateurs de l'épreuve.
Quel sera le parcours du prochain Tour de France ? C'est la question que tous les observateurs du cyclisme se posent à ce moment de l'année. Le 29 octobre prochain au Palais des Congrès de Paris, les organisateurs de l'épreuve lèveront le voile sur le programme des trois semaines de course prévues du 5 au 27 juillet 2025. Des choix qui pourront pousser certains coureurs à tenter leur chance quand d'autres passeront leur chemin. Les certitudes restent minces avec le Grand Départ organisé dans le nord de la France, qui n'avait plus été au rendez-vous depuis 2022. La première étape tracée autour de Lille sur 185 kilomètres promet une explication au sprint. La deuxième, qui reliera Lauwin-Planque à Boulogne-sur-Mer sur 209 kilomètres, proposera un final vallonné propice aux attaquants. Entre Valenciennes et Dunkerque, l'ascension du Mont Cassel sera la seule difficulté des 172 kilomètres d'une troisième étape encore une fois promise aux sprinteurs. Après le départ de la quatrième étape situé à Amiens, seul le recoupement des informations divulguées par la presse régionale au cours des dernières semaines permet de se faire une idée des réjouissances. La Normandie devrait ainsi retrouver une place sur la carte du Tour de France. Selon Paris-Normandie, la ligne d'arrivée de cette quatrième étape devrait être tracée au cœur de Rouen. Ce qui serait une première depuis 2012. Il ne faudrait pas attendre plus de cinq jours de course pour voir la première explication entre les cadors de la Grande Boucle.
L'Ouest de la France de nouveau concerné ?
En effet, selon Ouest-France, Caen accueillerait le premier contre-la-montre au programme, dont la distance serait d'une vingtaine de kilomètres. De quoi créer quelques écarts au classement général mais pas des gouffres. Entre Bayeux et Vire, la sixième étape ne devrait pas échapper aux sprinteurs mais les puncheurs pourraient être au rendez-vous dès le lendemain. Lancée depuis Saint-Malo, la septième étape pourrait se conclure sur les pentes de Mûr-de-Bretagne, où Mathieu van der Poel s'était imposé en 2021 pour s'emparer du maillot jaune. Le peloton quitterait alors la Bretagne au départ de Saint-Méen-le-Grand, patrie de Louison Bobet, pour rejoindre Laval selon France Bleu Mayenne. D'après les informations de La Nouvelle République et de Velowire, l'approche du Massif Central devrait se faire via une étape de transition tracée entre Chinon et Châteauroux, ville qui a accueilli les épreuves de tir de Paris 2024 et dont le maire depuis une décennie Gil Avérous a récemment été nommé ministre des Sports. Habituellement calée pour le deuxième lundi après le départ, la première journée de repos devrait être décalée de 24 heures. En effet, il est n'est pas envisageable pour les organisateurs de mettre le peloton à l'arrêt le 14 juillet. D'après La Montagne, il sera question d'une traversée du Massif Central entre Ennezat et Le Mont-Dore pour une arrivée inédite. La caravane du Tour de France prendrait alors la direction de Toulouse pour un repos bien mérité.
Un chrono en montagne ?
Et ce avant un menu pyrénéen annoncé comme dantesque. En effet, le peloton prendrait directement la direction de Superbagnières lors de la 11eme étape, une station qui n'a plus accueilli la Grande Boucle depuis 1989. Hautacam suivrait le lendemain au départ d'Auch avant ce qui pourrait être un très grand moment de ces trois semaines de course. Il est question d'une montée vers l'Altiport de Peyragudes depuis Loudenvielle sous la forme d'un... contre-la-montre ! Une « cronoscalata » digne du Giro qui pourrait totalement changer la face de la course à mi-distance. Les esprits pourraient alors se calmer sur la route de Carcassonne puis celle de Montpellier lors des 14eme et 15eme étapes, préalables à la deuxième journée de repos dans l'Hérault. Un calme qui ne serait que de courte durée car on pourrait repasser aux choses sérieuses dès la 16eme étape. Cette dernière pourrait prendre la direction du Mont Ventoux. Mais, cette fois, il ne serait pas question d'ascensions multiples et d'une arrivée au pied de la descente comme en 2021 avec la victoire de Wout Van Aert. La ligne d'arrivée devrait bien être tracée au sommet du « Géant de Provence ». Ce qui n'a plus été vu depuis 2013, l'ascension prévue en 2016 ayant été tronquée et conclue au Chalet Reynard à cause du vent. La transition vers les Alpes devrait être courte avec une étape vallonée entre Bollène et Valence selon Le Dauphiné Libéré et France Bleu Drôme Ardèche.
Le Col de la Loze possible juge de paix
Après avoir été doublement à l'honneur en 2024, le dernier grand massif montagneux ne devrait être arpenté que sur deux jours à l'occasion de cette 112eme édition. Toutefois, les différents recoupements d'informations laissent apparaître un programme qui s'annonce pour le moins chargé. Au départ de Vif, près de Grenoble, la 18eme étape devrait se conclure sur les pentes terribles du Col de la Loze mais ce dernier pourrait être précédé des ascensions du Col du Glandon puis du Col de la Madeleine pour un tryptique très exigeant. La dernière arrivée au sommet, quant à elle, pourrait retrouver la Grande Boucle après 23 ans d'absence. Au départ d'Albertville, la 19eme étape pourrait se conclure à La Plagne après plusieurs cols alpins à même de mettre les organismes à rude épreuve. A l'image de l'étape du Markstein en 2023, un massif intermédiaire pourrait constituer la dernière chance des ambitieux avant Paris, le Jura en l'occurence. Une 20eme étape entre Oyonnax et Pontarlier est ainsi suggérée par les informations dévoilée par Le Dauphiné Libéré et Le Progrès. Elle pourrait ouvrir la porte aux baroudeurs en quête d'un succès d'étape. Enfin, absente l'an passé pour cause de Jeux Olympiques, l'arrivée finale sur les Champs-Elysées fera son retour en 2025 avec une dernière étape en région parisienne dénuée de difficultés et propice aux sprinteurs. Trois semaines de course qui pourraient s'avérées rythmées pour la succession de Tadej Pogacar, dominateur lors de l'édition 2024.