Liège-Bastogne-Liège : Bardet ne s'est "jamais senti aussi fort"

Thomas Siniecki, Media365 : publié le dimanche 21 avril 2024 à 21h50

Romain Bardet est comme le bon vin, au sortir d'un Monument de toute beauté où il a démontré une vraie seconde jeunesse.

C'est le meilleur classement d'un coureur français sur un Monument depuis la victoire de Julian Alaphilippe en 2019 sur Milan-San Remo, à égalité avec les deuxièmes places de ce même Julian Alaphilippe sur Milan-San Remo en 2020 et Liège-Bastogne-Liège en 2021 (déjà derrière Tadej Pogacar), ainsi que d'Anthony Turgis sur Milan-San Remo en 2022. Romain Bardet est venu redonner le sourire au cyclisme tricolore, dépourvu de podium en 2023 sur les cinq plus grandes classiques de la saison. Déjà deuxième des Mondiaux en 2018 - en plus de sa deuxième place sur le Tour de France en 2016 -, l'ancien leader historique de l'équipe AG2R passé chez DSM en a les larmes aux yeux.

"J'ai vraiment eu des frissons"

"J'attendais le premier podium, car je tournais autour. Mais celui-là, je m'étais presque fait une raison..." A 33 ans, Bardet fait référence à sa troisième place sur cette même course de Liège-Bastogne-Liège en 2018, qui était jusqu'alors son meilleur résultat personnel sur un Monument. "Forcément très heureux", il voit ce podium comme "une belle photo à montrer au fiston" (propos recueillis par l'AFP). "C'était plutôt cool de me retrouver en chasse derrière Pogacar avec Benoît Cosnefroy, un ami, et Romain Grégoire dont le talent est réel. Mais j'ai choisi de prendre un coup d'avance dans la côte de la Roche-aux-Faucons. Je savais que prendre les devants au sommet de cette difficulté, même avec quelques petites secondes d'avance, pourrait se révéler décisif car les meilleurs se regardent souvent à cet endroit. J'ai vraiment eu des frissons à l'entame de cette côte où l'ambiance est toujours fantastique."

Face au beau tir groupé français, il assure qu'il n'y a "aucune compétition", surtout pour lui qui s'érige en guide : "C'est bien cette émulation, avec ces jeunes qui sont bien formés. Ils ont pour la plupart les qualités physiques pour une belle carrière. Certains ont juste manqué d'expérience, alors que moi, je courais mon dixième ou onzième Liège-Bastogne-Liège." Il s'est toujours cru capable de signer ce genre de performance, mettant en avant ses "donnés physiques toujours excellentes sur le vélo" : "A vrai dire, je ne me suis jamais senti aussi fort, mais mes adversaires sont aussi plus forts qu'à mes débuts. Pogacar était clairement inaccessible. Ce gars est vraiment à part."

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