Paul Rouget, Media365 : publié le mardi 20 août 2024 à 09h26
Victime d'une lourde chute sur une course amateure dans la Loire et touchée au visage et au genou, Jeannie Longo va bien, mais préfère "éviter les photos". "Je ne suis pas belle à voir", assure la légendaire coureuse.
Une belle vague de solidarité. Alors qu'elle a violemment chuté samedi lors d'une course dans la Loire, le Prix cycliste de Lentigny, Jeannie Longo (65 ans), victime d'éraflures au visage et qui a dû se faire poser 30 points de suture au genou droit, s'est exprimée dans les colonnes du Parisien, et a tenu à "remercier tous les gens qui se sont inquiétés de (son) état", confie-t-elle. "J'ai eu beaucoup de messages. Ça fait chaud au cœur. Même Michel Drucker m'a appelée pour prendre de mes nouvelles".
"J'ai fait une culbute, un soleil"
L'inoxydable Longo, qui a notamment remporté 13 titres de championne du monde et a été une spectatrice attentive du Tour de France féminin, est aussi revenue sur les circonstances de cet accident, alors qu'elle se trouvait à l'arrière d'un petit peloton lors de cette course amateure et qu'elle ne forçait absolument pas. "Car à mon âge, je suis prudente, rappelle-t-elle. Je ne prends plus de risques comme avant dans les sprints. Et là, j'ai dû mettre la roue avant dans un trou très profond et étroit. Une petite fente vicieuse qui m'a bloqué d'un coup. Et en une fraction de seconde, j'ai fait une culbute, un soleil. C'était impressionnant."
Elle a hâte de repartir
Et c'est comme ça qu'elle s'est malheureusement retrouvée au sol. "Et je me suis pas mal arraché la peau en tombant sur le goudron, poursuit-elle. Le genou a traîné sur plusieurs mètres. Ensuite, j'ai cogné le sol avec la tête. Mon casque a été abîmé. C'est vrai qu'il m'a protégé. J'ai aussi la joue gauche éraflée. Je ne suis donc pas belle à voir. C'est pour ça que je veux éviter les photos actuellement." Si elle doit maintenant cicatriser, sur les conseils du chirurgien qui l'a opérée, et observer au moins deux semaines de repos, Jeannie Longo, plutôt du genre impatiente, n'est pas certaine de pouvoir respecter les délais. "Je pense que je remonterai sur mon vélo avant", avoue ainsi la légendaire coureuse tricolore, pas prête à raccrocher son vélo.