Tour de France - Longo : «Un grand bravo à la petite (Kerbaol)»

Tour de France - Longo : «Un grand bravo à la petite (Kerbaol)» ©Icon Sport, Media365

Aurélien Canot, Media365, publié le samedi 17 août 2024 à 11h10

Dernière Française à avoir remporté une étape du Tour de France, en 1989, Jeannie Longo a pris beaucoup de plaisir vendredi en voyant Cédrine Kerbaol l'imiter trente-cinq ans plus tard. La cycliste la plus titrée de l'histoire refuse néanmoins d'entendre parler de la Bretonne comme de son "héritière".

Depuis la création du Tour de France femmes avec Zwift il y a deux ans marquant le grand retour de la Grande Boucle au féminin, jamais encore aucune Française n'avait eu le bonheur de lever les bras. En s'imposant vendredi à Morteau, Cédrine Kerbaol est entrée dans l'histoire, 35 ans après la dernière victoire d'étape d'une Tricolore. La plus grande de surcroît, puisqu'il fallait remonter à un succès de la légendaire Jeannie Longo en 1989 pour retrouver trace d'une de nos représentantes sur l'épreuve. "Mais je ne sais pas s'il faut comparer, car nous on disputait un Tour de France et ça ne durait pas une seule semaine", plaisante dans Le Parisien la mythique coureuse française, sans cacher qu'elle a néanmoins pris beaucoup de plaisir à voir Kerbaol s'imposer lors de cette 6eme étape disputée dans le Doubs. "Je suis vraiment contente pour cette petite, un grand bravo à elle." La cycliste la plus titrée de l'histoire a assisté à l'exploit de la jeune Bretonne aux côtés de son mari devant la télé. En experte qu'elle est, elle reconnaît qu'il fallait du cran pour contre-attaquer après que l'attaque de Juliette Labous, autre coureuse française, n'a rien donné. "On se disait : "mais il faut que quelqu'un contre après l'attaque de Labous, qu'est-ce qu'elles attendent", raconte Longo dans le quotidien. Et on l'a vue partir, il fallait du culot."

Longo : "Ne dites pas qu'elle est mon héritière, ça ne veut rien dire"

En revanche, si Longo n'est pas avare de félicitations après la victoire historique de Kerbaol, qu'elle ne connaissait pas vraiment avant vendredi - "Je me souviens que je l'avais remarquée quand elle avait gagné le titre de championne de France du contre-la-montre il y a un an. Mais j'ai bien aimé sa façon de courir. Il n'y a pas de secrets : quand tu tentes ta chance, tu as plus de chances de gagner qu'en attendant" - elle refuse d'entendre dire que la Brestoise est son "héritière". "Ne dites juste pas qu'elle est mon héritière, ça ne veut rien dire", assure Longo, qui attend maintenant avec impatience les deux derniers jours de course de ce Tour féminin. "Le dernier week-end va être superbe. On arrive sur mes terres. L'Alpe d'Huez, ça va être magnifique, vous verrez !"

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